Près de 1.000 tonnes de déchets ménagers sont quotidiennement collectées dans la wilaya de Béjaïa, posant en l’absence de structures de traitements appropriées, un sérieux problème d’environnement, a-t-on appris lundi auprès de la direction locale de l’environnement.
Soulignant que les déchets ménagers sont considérés comme la première source de pollution dans la wilaya, la même source a précisé que toute cette masse de détritus est pour l’essentiel enlevée de « manière aléatoire qui ne répond pas aux normes ».
Aussi, ces déchets dans leur quasi-majorité aboutissent « sans ménagement préalable, ni traitement », dans des sites inappropriés, situés le long du littoral ou des berges des Oueds, voire même sur les plages, a-t-on regretté.
Les abords de routes et l’intérieur des terrains forestiers n’en sont pas épargnés et subissent le phénomène avec acuité, signale la direction de l’environnement qui déplore que pas moins de 41 décharges composent ce décor peu idyllique. En 2015, un centre d’enfouissement technique (CET), unique équipement dans la wilaya, celui de Sidi Bouderham en l’occurrence à la sortie nord-ouest de Bejaïa, a été installé. Mais ce Centre a été vite fermé à cause d’un manque d’équipement en son sein, notamment l’absence d’une station de traitement des lixiviats, et de la montée au créneau des riverains, lassés par les émanations malodorantes qui s’en exhalaient, si bien qu’il a fallu fermer le CET sans délai au bout de six mois d’exploitation. L’agence nationale des déchets s’est mise sur le coup, depuis le mois de décembre dernier, pour le remettre en fonction et espère y arriver, dès l’acquisition de la station manquante, pour laquelle se « débarbouille » l’APC de Béjaïa, a-t-on expliqué. Hormis, ce CET de Sidi-Bouderham, il n’en existe aucune structure analogue, malgré l’inscription à l’origine de pas moins de six équipements similaires à travers la wilaya et qui n’aboutissent pas à cause des oppositions des riverains aux lieux choisis pour les accueillir et des contraintes financières auxquelles ils butent. Mais ce n’est pas tout.
La collecte des déchets pèche aussi par un manque de moyens flagrants, notamment de transport et d’enlèvement, a-t-on observé. Il n’y a que 91 engins en service, dédiés à cette mission pour un besoin exprimé estimé à 146 engins, malgré l’apport d’entreprises privés, notamment celles impliquées dans l’économie circulaire et versées ainsi dans le recyclage des déchets, selon la même direction. Ces entreprises ont réalisé, en 2021, un rendement de collecte de 13.349 tonnes de papier-carton (déchets) et 4554 tonnes de plastique. Leur contribution est jugée « probante » par la direction de l’environnement.