Une expérience pilote de culture du safran au niveau d’une exploitation agricole au nord de la commune de Béchar, s’est avérée »concluante », augurant ainsi des perspectives prometteuses pour le développement de cette culture, a-t-on appris jeudi des agriculteurs, meneurs de l’expérience.
« La première expérience de culture du safran, la plus chère des épices, a été réalisée dans notre exploitation située au périmètre de mise en valeur des terres sahariennes de Hassi Houari, (20 km au nord de Béchar), où nous avons procédé en 2021 à la mise en terre d’une centaine de bulbes, et avons extrait 120 grammes de safran », ont précisé à l’APS, Bendouda Abdeljalil et Khouissi Abdelkrim, deux jeunes agriculteurs initiateurs de l’expérience. « Cette expérience a bel et bien démontré que nous pourrons développer cette filière agricole à haute valeur ajoutée dans cette région du Sud du pays », ont-ils souligné. « Cependant, notre deuxième expérience réalisée sur une superficie d’un demi-hectare, a été vouée à l’échec résultant de la mauvaise qualité des bulbes utilisées. Nous avons ainsi fait appel à un laboratoire de la Faculté des sciences de la nature et de la vie de l’Université Tahri-Mohamed,de Béchar, pour nous accompagner dans l’acquisition de bulbes de bonne qualité, s’adaptant au climat et à la nature des sols propres aux régions sahariennes, comme est le cas de notre région », ont-ils expliqué.
« Notre première expérience a démontré qu’il est possible de produire localement du safran, et développer cette filière de grande potentialité et valeurs commerciales, devant constituer un apport à l’économie de la région et un moyen de promotion de l’emploi des femmes dans les segments de l’émondage et le séchage des pistils du safran », ont estimé les deux jeunes agriculteurs. Outre cette expérience pilote, les deux agriculteurs activant au niveau d’une exploitation de 60 hectares, spécialisée dans l’arboriculture et les maraîchers, comptent créer prochainement une coopérative agricole à l’effet de promouvoir et développer d’autres cultures et filières dans la région, dans l’objectif d’assurer au niveau local des fruits et légumes de variétés végétales consommables non cultivées dans la région, dont le brocolis, une variété de chou, et ce, avec l’appui des services spécialisés de la direction locale des services agricoles (DSA), ont-ils fait savoir.