C’est une véritable hémorragie qui touche les hôpitaux algériens. Et pour cause, nos médecins et nos compétences médicales en général qui se préparent chaque année pour passer le concours de l’équivalence des études en France, notamment les Épreuves de vérification des connaissances (EVC). Nos meilleurs docteurs spécialistes et généralistes sont contactés avant la fin de leur formation pour être recrutés dans des hôpitaux du Golfe, d’Allemagne, de Turquie ou encore du Canada. Ainsi, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le docteur Lyès Merabet, a indiqué hier sur sa page Facebook, que plus de 1 000 médecins algériens « ont réussi » le concours d’équivalence des diplômes français. Merabet a déclaré qu’environ 1 200 médecins algériens de diverses spécialités se préparent à partir pour la France et à travailler dans ses hôpitaux, après leur succès au concours d’équivalence de compétences. « Il y a des médecins qui n’ont pas encore terminé leurs études et qui, parallèlement, apprennent l’anglais et l’allemand notamment, parce que tout simplement leur objectif est de quitter le pays dès que la première occasion se présente », a-t-il déploré. Une situation qui requiert, selon le Dr Merabet, de trouver « des solutions d’urgence », notamment pour pallier le manque des médecins, et une révision conséquente des salaires des praticiens de la santé publique ainsi que la modification des statuts des professionnels de la santé publique. Rappelant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné la révision des lois fondamentales des professionnels de santé, pour l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles avant la fin de l’année courante. De leur côté, des pages algériennes spécialisées dans l’actualité des médecins ont affirmé que les Algériens ont obtenu la majorité absolue à l’examen (EVC) organisé par la France pour l’équivalent du diplôme algérien. La page des Médecins explique, dans une publication, que cet examen est l’une des principales portes d’accès à l’exercice de la profession de médecin en France, qu’il est organisé périodiquement et auquel participe tout médecin titulaire d’un certificat médical hors Union Européenne, quel que soit le pays « avec certificats médicaux de l’Union européenne, leurs certificats sont acceptés directement » précise la source. Selon la publication, des milliers de médecins d’environ 24 pays hors de l’UE ont participé à ce cours, et environ 2 000 médecins ont réussi, dont plus de 1 200 de nationalité algérienne, suivis des Tunisiens et après eux des Marocains et d’autres pays.
Sarah O.
