Les campagnes odieuses et hostiles visant à salir l’intégrité de l’Armée nationale populaire et, à travers elle, l’Algérie, les prêcheurs qui confondent délibérément la liberté d’expression et l’invective contre la République et ses fondements, ainsi que les parties tous azimuts auquels la souveraineté nationale reste en travers de la gorge, le président Tebboune, qui s’est rendu hier au siège du MDN, a tenu un discours auguste et a tapé fort à cet égard.
Ainsi, présidant hier une réunion au siège du MDN, en sa qualité de Chef suprême des forces armées et ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune a prononcé un discours retransmis par visioconférence à l’ensemble des commandements des forces, des régions militaires, des grandes unités et des écoles supérieures de l’ANP. D’emblée, et se saisissant aussi bien de la campagne hostile émanant de l’extérieur que des mauvaises langues à l’intérieur visant à salir l’image de l’ANP et de son commandement, le Président a exprimé son soutien absolu à l’Institution militaire, son état-major, sa hiérarchie, ses officiers ainsi que tous ses effectifs du haut en bas.
D’ailleurs, il a remercié vivement le général de Corps d’armée, Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’ANP pour les réalisations accomplies à la tête de l’Armée, tout comme les efforts consentis pour préserver l’état de disponibilité permanente de l’ANP en toutes circonstances. À ce titre, et en signe de reconnaissance, le chef de l’État a annoncé l’institution de la date du 4 août comme Journée nationale de l’ANP. Aussi, a-t-il salué les efforts des officiers, des sous-officiers, des soldats et de l’ensemble du personnel.
Il déclare, en face d’eux, être « fièrs d’appartenir à notre brave armée », saluant « hautement l’engagement national et le professionnalisme accru dont fait preuve notre Armée, notamment lors des exercices qui démontrent le niveau atteint ».
La souveraineté nationale qui dérange
Le chef de l’État a ensuite abondé dans le même sens, en affirmant que des parties sont dérangées par la souveraineté de l’Algérie dans le sens où l’Algérie commence à retrouver sa place dans le concert des nations avec en prime le retour en force de la diplomatie nationale. En effet, dans un contexte géopolitique en évolution dangereuse à l’égard de l’Algérie et ses intérêts dans la région, dont le rapprochement du Maroc avec Israël en constitue la principale cause, l’Algérie adopte une politique étrangère désormais plus offensive qu’elle l’était dans le passé récent.
Face à ces velléités d’agression contre notre pays, « nous continuerons, avec l’appui de notre Armée nationale populaire, sur notre voie avec une volonté inébranlable pour permettre à l’Algérie d’occuper la place qui lui sied, sur les plans régional et international », a asséné le président de la République. En allusion à l’agression militaire dont est victime le peuple sahraoui de la part du royaume marocain en passant par les trois routiers algériens assassinés par la machine de guerre du Makhzen, le Président a rappelé, à cette occasion, que l’Armée algérienne était une « armée pacifique mais défend ardemment l’Algérie ». D’ailleurs, et à ce titre, il met en garde l’ennemi contre toute tentative à l’encontre de l’Algérie. « Gare à quiconque oserait attaquer l’Algérie », a asséné le Président.
« Oui pour la liberté d’expression, mais pas d’insulte ni d’invective »
Abordant la situation interne, le tout dans le contexte du processus de changement opéré dans l’Algérie nouvelle, le président de la République a affirmé que « le commentaire politique et la liberté d’expression étaient garantis, mais dans le cadre du respect », assurant que ceux-ci n’ « ont aucune relation avec l’invective et les tentatives visant à faire plier l’»État au moyen de méthodes tordues ».
Concernant le processus de renouvellement des Institutions élues et le défi de l’heure, à savoir la relance de la machine économique en ce 2022, le chef de l’État a indiqué que l’Algérie avait réussi à construire des institutions constitutionnelles marquées par « la probité en éloignant l’argent sale et en permettant à une nouvelle génération de jeunes d’y participer ». Une démarche, fait-il remarquer, qui « avait dérangé de nombreuses parties ».
Tout comme d’ailleurs le non-recours de l’Algérie à l’emprunt extérieur qui pourrait « hypothéquer notre souveraineté, la liberté de nos décisions et notre liberté à défendre les causes justes dans le monde, en tête desquelles le Sahara occidental et la Palestine ».
Les capitaux propres pour construire l’économie
Dans un message aux parties qui contestent, de façon abrupte et contraire aux intérêts de l’Algérie, le Président a été formel : « Je ne cesserai de le répéter… Aucune démocratie n’est envisageable dans un État faible, une faiblesse qui favorise l’anarchie et les concessions sur les principes ».
Donnant chiffres à l’appui à cette reprise de l’économie nationale et ses perspectives futures, le président Tebboune a rappelé que les jeunes Algériens ont créé près de 10 000 micro-entreprises en 2021, qualifiant cette jeunesse de « génération des entreprises qui ne connait ni surfacturation ni corruption ». Quant au système économique national, le chef de l’État qui entend dans son programme mettre fin aux subventions à tout-va de l’État pour qu’elles soient désormais plus ciblées, il a indiqué que l’Algérie se dirige vers « un nouveau système » basé sur le capital propre.
Farid Guellil