Le Maroc et son Makhzen continue de recevoir, à chaque sortie de ses médias et ses relais, un camouflet qui lui rappelle que le mensonge ne saurait résister à la clarté de la vérité. Son représentant aux Nations unies, Omar Hillale s’était fendu il y a quelques jours d’un gros mensonge à l’occasion de la récente visite du représentant du SG de l’Onu, Staffan de Mistura, dans les camps sahraouis, d’un « canular », qui est revenu tel un boomerang asséner une grosse claque au visage du palais royal et du Malkhzen. Il avait affirmé que l’émissaire onusien avait rencontré des enfants-soldats dans les camps de réfugiés.
Cette sortie, pour le moins incongrue du Maroc, était prévisible dans la mesure où il continue ; vaille que vaille et contre vents et marées, vouloir opposer de mensonge pour faire barrage à la légalité internationale et à la volonté de la communauté internationale, de régler d’une façon équitable un problème de décolonisation. Lors de son point de presse, tenu lundi, le porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Stephane Dujarric, a catégoriquement démenti des informations mensongères relayées par des médias marocains concernant une prétendue présence d’enfants soldats lors de la visite de l’envoyé personnel pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, dans les camps de réfugiés sahraouis.
Il avait notamment indiqué, devant les représentants des médias accrédités à Washigton, que’on m’a demandé ce que Staffan de Mistura, avait vu lors de sa visite à Tindouf et je peux dire qu’il y avait une grande foule présente lorsque l’Envoyé personnel a visité le camp. Il n’a pas vu tout le monde mais n’a certainement identifié aucun enfant soldat, comme le rapportent certains », a indiqué M. Dujarric. Cela dément les assertions de Omar Hillal. Et ce camouflet rappelle le sort réservé aux nombreux mensonges du Makhzen qui n’avait pas hésité, il y a quelques années à qualifier les camps de réfugiés, à Tindouf de camps de détention des populations sahraouies affirmant notamment qu’ils sont otages !
Les vérités qu’ont constaté les ONG et les différentes missions de l’Onu et des délégations de pays qui soutiennent la cause sahraouie et le droit de son peuple à l’autodétermination sont, pour le Maroc, un complot visant sa souveraineté. Or il feint d‘oublier que depuis la marche verte en 1975, c’est une situation d’occupation et de colonisation qu’il a créée dans les territoires qu’il s’entête à vouloir annexer. Ses tentatives de vouloir saborder toute initiative visant à relancer le processus de mise en œuvre d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui, ont été, à chaque fois, contrées par la réalité du terrain et par la détermination du peuple de la RASD à poursuivre la lutte jusqu’à faire valoir son droit à un État reconnu par la légalité internationale. Après sa visite au Maroc, jeudi et vendredi, en tant que partie du conflit, le diplomate italo-suédois s’était rendu, samedi et dimanche, dans le cadre de sa première visite dans la région, dans les camps de réfugiés sahraouis. De Mistura a été, entre autres, reçu par le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, au siège de la présidence à Chahid El-Hafed. La communauté internationale attend beaucoup de cette visite dont le rapport sera présenté lors de la prochaine session de l’assemblée générale. Et c’est ce qui explique l’activisme du Makhzen et ses relais, qui ont tenté de faire capoter cette visite, en distillant des mensonges que la réalité du terrain, constatée par De mistura, a cassés.
Slimane B.