Quinze (15) troupes culturelles prennent part à la 14ème édition du festival culturel d’Ahellil, dont le coup d’envoi a été donné lundi en fin d’après-midi à Timimoun. Placée sous le thème »Poésies d’Ahellil, entre signification linguistique et dimension sémantique », cette manifestation, qui regroupe également deux troupes benjamines de moins de 14 ans, pour perpétuer cet art, a été lancée dans une ambiance festive riche en couleurs et sonorités, animées par plus de 27 troupes folkloriques et de Karkabou exécutant divers chants du répertoire lyrique local. La cérémonie d’ouverture du festival d’Ahellil (27-30 décembre) s’est déroulée en présence des autorités de la wilaya et d’invités, hommes de lettres et d’artistes. Classé patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, le genre Ahellil, propre à la région du Gourara, tire sa spécificité de la manière dont il est exécuté, à travers des chants en variante amazighe zénète interprétés par des participants, femmes et hommes, assis en cercle, chantant d’anciens textes poétiques rythmés par des claquements de mains, accompagnés d’un harmonieux mouvement de corps. Cette édition est marquée par la présence de troupes de moins de 14 ans, susceptibles d’assurer la relève dans ce genre lyrique et contribuer à la préservation de ce legs séculaire pour le transmettre aux générations futures, a souligné le commissaire du festival, Ahmed Djouli. Dédiée à titre posthume à la mémoire de cheikh Tellaoui Mohamed, connu sous le nom de Bahamou Koukou, cette édition prévoit, outre les soirées de chants Ahellil, des communications et exposés ayant trait à divers thèmes, dont »l’exécution de l’Ahellil’, »Ahellil, signification linguistique et portée sémantique » et »le signe et le signifiant dans les poésies d’Ahellil », animées par des spécialistes et universitaires. Les joutes poétiques et tours de chants Ahellil, supervisées par un jury local, seront animées en soirée au niveau du théâtre de plein air de Timimoun, pour permettre au public et visiteurs de l’Oasis rouge Timimoun d’apprécier les facettes culturelles du patrimoine ancestral du Gourara.