La 11ème édition du festival international du théâtre de Béjaïa sera de retour du 11 au 17 janvier prochain et se tiendra exceptionnellement à Akbou (à 75 km à l’ouest de Béjaïa) en plein cœur de la vallée de la Soummam, apprend-on du commissaire de la manifestation, Slimane Benaissa.
L’auteur de la pièce fétiche « Babor Ghrak » a justifié cette délocalisation par l’impossibilité du Théâtre régional de Bejaia d’accueillir l’évènement à cause de l’état de sa structure souffrant encore des effets du tremblement de terre, de magnitude 5,9 sur l’échelle Richter, qui avait secoué en mars dernier Bejaia et ses environs. Aussi le choix de lui substituer Akbou s’est-il vite imposé, d’autant que cette ville réunit toutes les conditions requises pour la diffusion et la mise en valeur des spectacles, a-t-il confié à l’APS. Pas moins de huit spectacles portés par autant de troupes et compagnies étrangères, notamment la France, l’Italie, le Liban, la Tunisie, l’Egypte et le Sénégal, sont au programme, tous ayant confirmé leur participation, alors que d’autres, notamment la Russie, la Suisse et la Turquie, prévoient d’y prendre part, signifiant leur accord de principe, a-t-il soutenu. Les spectacles se dérouleront dans la salle de l’hôtel « Alantis », dotée déjà d’une siègerie et d’une jauge de plus de 500 spectateurs. Toutefois, il va falloir y apporter des compléments techniques, notamment le système d’éclairage qu’il faudra adapter et, surtout, la mise aux normes de la scène qu’il y’a lieu de renforcer en profondeur, a-t-il expliqué, soulignant que le personnel du T.R.Bejaia qu’il s’agisse d’électriciens, d’éclairagistes, de chargé de la sonorisation et d’autres, seront tous sollicités et mobilisés pour l’occasion. C’est la pièce « Yemma n Dzair » (Ma mère l’Algérie), récipiendaire du 1er prix à la 11ème édition du festival national culturel du Théâtre amazigh de Batna (février 2020) qui aura le privilège d’ouvrir « le bal ». L’œuvre produite par l’association « Ithrène n Takerboust » (les étoiles de Bouira), traite des sacrifices vains d’une femme qui consacre tout à l’éducation de son fils, mais qui n’en récolte pas les fruits. Son rejeton ayant plutôt basculé dans la criminalité est condamné à la réclusion. Un drame social fortement apprécié, à sa découverte à BATNA, et que le public de Bejaia, nourris aux échos qui lui sont parvenus, attend avec ferveur. Une entrée bien inspirée, susceptible d’apporter une résonnance originale à ce festival, inscrit sous le thème générique du « théâtre dans tous ses états » et qui ne manquera pas, visiblement, d’offrir des centres d’intérêts multiples, grâce, notamment, à la programmation de plusieurs activités parallèles, entre autres, des conférences dont la plupart sont prévues dans la petite salle du TRB. Des Masters classes, des séances de contes et légendes programmés dans les écoles et beaucoup d’hommages sont aussi programmés. La comédienne, Dalila Hlilou, et l’homme de théâtre populaire de Tazmalt , Si Hcene y occuperont le haut du pavé.