Cette deuxième série de consultations menée par le président Tebboune avec des partis politiques sonne comme un déclic pour les prochaines élections.
On s’en souvient, le 18 février dernier, soit un peu plus d’une semaine de l’audience qu’il avait accordée à trois chefs de partis, le chef de l’État avait annoncé des élections anticipées, conséquemment à la dissolution de l’APN.
En effet, hier, trois chefs de formations politiques ont été reçus au palais d’El-Mouradia. Des personnalités avec lesquelles le Président a eu à échanger sur son programme de réforme politique, dont l’étape en perspective entend le renouvellement des institutions élues. « Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu aujourd’hui au siège de la Présidence de la République, M. Tahar Benbaibeche, président du parti El-Fadjr El-Djadid, M. Lamine Osmani, président du parti Voix du peuple (PVP), et M. Djamel Benabdeslam, président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), et ce dans le cadre des concertations qu’il mène avec les chefs des partis politiques », lit-on dans le communiqué des services de presse de la Présidence.
Dans son dernier discours à la Nation, le chef de l’État s’était montré fort attaché au maintien de son agenda de réformes dans les délais. Ainsi, avait-il annoncé l’organisation des élections législatives et locales dans trois mois. C’est-à-dire, courant juin prochain, si l’on considère le temps que prendra l’adoption et puis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le régime électoral et le délai requis pour la convocation du corps électoral. Pour le projet élaboré sous la direction du professeur Ahmed Laraba, il est sur le point d’être rendu public dans sa mouture finale, dans la mesure où le chef de l’État avait donné son appréciation au comité de rédaction. Bref, en tout état de cause, le processus électoral est mis sur les rails.
Et si le chef de l’État décide de nouveau de consulter les partis politiques sur ce terrain, il s’agit pour lui de s’enquérir de l’état d’esprit qui anime la scène. Pas en tout cas avant de s’engager dans l’aventure électorale, car, après tout, les partis politiques, comme la société, civile sur laquelle du reste le chef de l’État mise gros, y sont les premiers concernés.
Farid Guellil