Le procès en appel de Nachinache Zoulikha-Chafika alias « Mme Maya », poursuivie en compagnie d’autres hauts responsables, comme l’ancien DGSN Abdelghani Hamel, et les ex-ministres Abdelghani Zaâlane et Mohamed Ghazi, a repris, hier, à la cour de justice de Tipaza. Les griefs retenus contre les accusés dans cette affaire sont notamment « blanchiment d’argent », « trafic d’influence », « octroi d’indus avantages », « dilapidation de deniers publics », « incitation d’agents publics pour l’octroi d’indus avantages » et « transfert illicite de devises à l’étranger ». L’accusée Nachinache Zoulikha-Chafika, connue dans les médias comme étant la « fausse fille cachée » de Bouteflika, a déclaré lors de son audition par le juge que l’ancien président de la République l’avait envoyée à Mohamed Ghazi, alors wali de Chlef, pour lui accorder le droit d’exploiter un parc d’attranction de 15 hectares. En réponse à une question du parquet sur l’identité avec laquelle elle s’était présentée au wali Ghazi, si notamment c’était avec le nom de la fille de Bouteflika ou d’une proche de la famille de l’ex-président, Mme Maya répond : « je suis allée en me présentant comme madame Belaâchi et il n’y a pas de relation de parenté entre moi et le président [Bouteflika] ». Elle a ajouté : « mon père était, durant la révolution, un compagnon de Boumediene. J’ai connu Bouteflika par l’intermédiaire de mon père, et je n’ai aucun lien de parenté avec Bouteflika ». Concernant la vente d’un lot de terrain à Chlef, dont elle a bénéficié pour construire une station-service d’un coût d’un milliard de centimes, elle a répondu qu’elle était obligée de vendre et qu’elle ne le voulait pas. Concernant sa relation avec l’ancien ministre, Mohamed Ghazi, qui était le wali d’Oran à l’époque, elle a dit que c’est ce dernier qui l’avait présentée afin d’aider une de ses connaissances qui voulait investir à Oran. Quant à l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, l’accusée a révélé qu’il lui avait rendu visite avec Ghazi dans son bureau et leur avait donné de l’argent pour installer des caméras de surveillance pour elle, alors qu’elle a nié avoir alloué du personnel de police pour sa protection. Il convient de souligner que les déclarations faites lors du procès ont révélé les biens détenus par les accusés en Algérie et à l’étranger, dont « 6 villas et deux appartements pour un promoteur immobilier et 3 biens immobiliers en Espagne ».
Hamid Mecheri
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