Une opération de suivi des eaux brutes du barrage de Taksebt, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a été organisée durant ce mois de juin, conjointement par la Société des eaux et d’assainissement d’Alger (SEAAL, organisme exploitant) et le laboratoire des eaux de l’université Mouloud Mammeri, a-t-on appris, samedi des organisateurs.
«L’un des objectif de suivi régulier (mensuel) de la qualité des eaux de toute la wilaya, notamment celle du Taksebt, est de permettre à la SEALL d’ajuster le traitement des eaux brutes ainsi que le niveau de la prise d’eau qui peut se faire à partir des trois niveaux (haut, moyen et bas), de cette infrastructure hydraulique, a indiqué à l’APS le chef de laboratoire des eaux et hydrogéologue, Dr. Malek Abdesselam.
Dans le cadre de ce suivi de la qualité des eaux, une sortie sur le terrain a été effectuée le premier juin courant par une équipe composée de représentants de la SEAAL, du laboratoire des eaux de l’université, de l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), accompagnés par des plongeurs de l’unité marine de Tigzirt de la protection civile, et durant laquelle il a été procédé à un prélèvement d’échantillons d’eau en surface, en profondeur moyenne et en profondeur, à hauteur des trois points de prise d’eau pour les analyser, a -t-il déclaré. La même opération de suivie a été menée au niveau d’autres barrages dont celui de Kedara dans la wilaya de Boumerdès, et qui alimente la station de traitement de Boudouaou, a précisé le même responsable. «L’analyse de l’ensemble des paramètres de ces échantillons a révélé que les eaux du barrage de Taksebt sont d’excellente qualité aussi bien en surface qu’en profondeur», a-t-on fait savoir, soulignant que cette qualité d’eau permettra à la SEALL d’utiliser moins de produits dans le traitement de l’eau de ce barrage. Ce même scientifique a exprimé toutefois une inquiétude quant à «une baisse» du niveau d’eau du Taksebt. «En prévision de l’arrivée des grandes chaleurs, nous avons attiré l’attention de l’exploitant (SEALL) pour, d’une part moduler l’exploitation afin ne pas descendre à un niveau trop bas et d’autre part, être vigilant pour préserver la qualité actuelle de l’eau», a ajouté le chef de laboratoire des eaux. «Nous avons une eau de qualité, pourquoi traiter lorsqu’on peut préserver ce qu’on a», a ajouté la même source.