Le sommet de Sotchi, qui se tient à partir d’aujourd’hui, est appelé à ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre la Fédération de Russie et les pays africains, au regard de la teneur des travaux et de la participation de haut niveau, des chefs d’État et de gouvernement de plus de 47 pays du continent, dont l’Algérie représentée par une forte délégation conduite par le chef de l’État, Abdelkader Bensalah.
Le Sommet vise à être le point de départ, selon des observateurs, pour des relations de partenariat équitables, basées sur l’égalité en droit et l’intérêt mutuel, de l’Afrique et de la Russie.
Consacré à l’évaluation globale des relations et l’examen des voies et moyens et des perspectives de partenariat, le premier sommet Russie-Afrique, de deux jours, à partir d’aujourd’hui, à Sotchi, aura sans nul doute un impact sur la teneur de la coopération à venir entre l’Afrique et la Russie. La veille de la tenue de ce rendez-vous d’envergure internationale, sur fond des rivalités entre la Russie et les Occidentaux, autres partenaires du continent, le président russe Vladimir Poutine s’est dit «persuadé que le sommet sera une réussite, car nous avons toutes les conditions préalables nécessaires», avant d’affirmer que «les relations russo-africaines sont en plein essor». Durant deux jours, les participants au 1er Sommet Russie/Afrique aborderont les nombreuses questions liées au partenariat et à la coopération entre les deux parties dans divers domaines, sans perdre de vue l’impératif accompagnement de l’Afrique, notamment dans la formation et le transfert de la technologie, en vue d’assurer un développement plus soutenu sur notre continent, qui déborde de potentialités, notamment humaines, outre ses richesses naturelles, profitant souvent aux intérêts des multinationales et des capitales occidentales.
Le loctaire du Kremlin, Vladimir Poutine, a noté, la veille du rendez-vous de Sotchi, le «rôle important des pays africains» dans les affaires internationales, annonçant que les entreprises russes sont en mesure de proposer à leurs partenaires africains «des projets scientifiques et technologiques». Pour atteindre les objectifs fixés par le Sommet de Sotchi, les discussions et les échanges qui rythmeront les travaux de la rencontre porteront, sur les meilleures voies à même d’activer les mécanismes de coopération dans divers domaines entre les pays africains et La Fédération de Russie. Sur le site officiel du sommet, on peut lire que l’évènement qu’abrite Sotchi durant deux jours est «la première rencontre de ce niveau dans l’histoire des relations russo-africaines», notamment avec la présence de la majorité des chefs d’État de l’ensemble du continent, des dirigeants des plus grandes organisations et associations de la région y sont invités. Vladimir Poutine a fait plusieurs annonces aux participants du premier Forum économique Russie-Afrique, après avoir déclaré qu’«aujourd’hui les États africains s’engagent sur la voie du développement socioéconomique, scientifique et technique» et jouent un rôle important, poursuit-il «dans les affaires internationales» a précisé Poutine.
Il dira que «dans le cadre de l’Union africaine, ainsi que de diverses structures régionales et sous- régionales du continent», des processus d’intégration mutuellement bénéfiques, a-t-il fait remarquer «sont en train d’être mis en place», sans manquer, dans ses déclarations, de souligner «le caractère amical des relations russo-africaines, qui se sont nettement intensifiées» a-t-il précisé «ces dernières années tant au niveau bilatéral que sous divers formats multilatéraux». Il est à rappeler que dans le cadre de la réforme des Nations unies, la Russie, membre permanent au Conseil de sécurité, est en faveur d’une représentation du continent africain au Conseil de sécurité, et de surcroît une présence soutenue et significative, avec un droit de véto, comme le soulignent l’Union africaine et les pays africains, dans le cadre des débats sur la réforme de l’Institution onusienne. Le président russe s’est prononcé sur le volume éventuel des investissements en Afrique, dans les cinq prochaines années, indiquant qu’ils «sont considérables», actuellement des projets d’investissement sont en cours de préparation et de mise en œuvre «avec la participation russe mesurée en milliards de dollars». Les ressources dont disposent la Russie et les entreprises russes, affirme Poutine «sont importantes» et d’indiquer qu’ «à notre tour, nous attendons que nos partenaires (africains :Ndlr) créent des conditions stables et prévisibles et les mécanismes de protection des investissements» qui sont indispensables, a-t-il ajouté «pour le business, qu’ils assurent un climat d’investissements favorable». Parmi les annonces du locataire du Kremlin, à l’occasion de la tenue du Sommet de Sotchi, il a fait savoir que son pays «a aussi des projets concernant la croissance future des relations avec le continent africain» et d’ajouter que «nous visons à discuter ces idées avec nos partenaires, les systématiser et fixer de manière la plus concrète possible dans la déclaration finale». En plus, ajoute plus loin le président russe, «il est important de définir les mécanismes pour réaliser les accords» qui seront, a-t-il souligné, «concrétisés lors du sommet à Sotchi», qui prendra fin, demain.
Karima Bennour