Accueil ACTUALITÉ SAHARA OCCIDENTAL : Forte mobilisation en France pour le rassemblement solidaire

SAHARA OCCIDENTAL : Forte mobilisation en France pour le rassemblement solidaire

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Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) a lancé un appel pour une large participation à la grande manifestation prévue samedi prochain à la place de la République (Paris), pour demander au Conseil de sécurité d’organiser rapidement le référendum d’autodétermination qui permettra au peuple sahraoui de décider librement de son avenir.

« À l’appel de la coordination des associations de la Communauté sahraouie en France et en Europe et de la plateforme française pour la solidarité avec le peuple du Sahara occidental, un rassemblement est organisé le samedi 12 octobre a 15h place de la République quelques jours avant l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une nouvelle résolution sur le Sahara occidental », a rappelé le MRAP dans un communiqué publié lundi sur son site.
Le MRAP, soutient dans son communiqué, « être pleinement solidaire de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance et appelle ses adhérents à participer au rassemblement du 12 octobre qui est aussi la journée du 44ème anniversaire de l’Unité nationale du peuple sahraoui proclamée le 12 octobre 1975 ».
Ce rassemblement sera tenu, souligne le mouvement, pour « demander au Conseil de sécurité d’organiser rapidement le référendum d’autodétermination qui permettra au peuple sahraoui de décider librement de son avenir et d’élargir le mandat de la Minurso à la surveillance du respect des droits de l’Homme au Sahara occidental » occupé.
Il sera également l’occasion pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis et l’arrêt de la répression dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc, a ajouté le MRAP, dans le texte, soutenant que par la même occasion, les participants vont « demander au gouvernement français de faire pression sur le régime marocain pour qu’il respecte les droits de l’Homme et ses engagements internationaux, notamment le droit de visite de Claude Mangin à son mari, le militant sahraoui Naâma Asfari, emprisonné depuis novembre 2010 et qui a reçu le prix des droits de l’Homme de la Fondation ACAT ». Pour le MRAP, la manifestation sera également l’occasion pour « exiger des autorités européennes et des gouvernements des États membres de l’UE qu’ils respectent les arrêts de la Cour de Justice de l’Union européenne de 2016 et 2018 qui précisent que le Maroc et le Sahara occidental sont deux entités distinctes. »
Le parti communiste français (PCF) avait, de son côté, lancé un appel pour une large participation à cette grande manifestation pour exiger la mise en œuvre des résolutions de l’ONU en faveur de l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui. « Le Maroc, qui occupe le Sahara occidental, bloque toutes les initiatives de paix, utilise une répression brutale et saccage les ressources naturelles », a souligné le PCF, soutenant que « cette occupation a été rendue possible grâce à la complicité de la France qui, au Conseil de sécurité, soutient cette occupation en violation flagrante du droit international ».
Le Parti communiste français (PCF), en solidarité avec le peuple sahraoui et le Front Polisario, appelle à participer à cette manifestation pour être un succès afin de construire une paix durable dans la région.
M. Bendib

DÉBAT À L’ONU SUR LA DÉCOLONISATION          
Les interventions en faveur des Sahraouis  

Contrairement à ce qu’avance la propagande  marocaine qui fait feu de tout bois à chaque débat important sur le Sahara occidental, plusieurs pays sont intervenus pour défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Un règlement politique durable du conflit au Sahara occidental devrait garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a déclaré le représentant de la Guyane devant la quatrième commission de l’ONU chargée des questions spéciales et de la décolonisation.
« Nous soulignons que le bien-être du peuple sahraoui devrait figurer parmi les principaux facteurs de motivation pour la réussite d’un règlement politique durable et mutuellement acceptable garantissant son autodétermination », a déclaré le ministre conseiller auprès de la représentation de la Guyane à l’ONU, M. Megayla Austin.
Le représentant de la Guyane a réitéré « le soutien indéfectible » de son gouvernement « au principe de l’autodétermination des peuples et à l’accélération des efforts visant à éliminer les derniers vestiges du colonialisme » dans le monde.
Devant la quatrième commission, Megayla Austin a réaffirmé également « le soutien de la Guyane » aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale sur la question du Sahara occidental. Exhortant « toutes les parties à respecter et à faire respecter les dispositions de ces résolutions », le diplomate a relevé « qu’une solution à ce différend de longue date contribuerait à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel ». Megayla Austin s’est félicité de la table ronde tenue à Genève en décembre, en indiquant que son pays appuyait le communiqué adopté à l’issue de cette réunion qui a souligné les discussions entre les délégations sur les prochaines étapes du processus politique.
Dans son plaidoyer, le représentant de la Guyane a rappelé « le rôle important » des Nations unies dans le processus de décolonisation qui demeure jusqu’ici inachevé.
« Le processus de décolonisation est encore incomplet et notre travail dans ce domaine doit être poursuivi jusqu’à ce que les peuples des 17 territoires non autonomes, encore sous domination coloniale, puissent exercer leur droit à l’autodétermination, y compris à l’indépendance », a plaidé Megayla Austin. Et d’ajouter « En tant que principe fondamental des Nations unies et du droit humain fondamental, le droit à l’autodétermination doit être respecté et reconnu à tous les peuples, où qu’ils se trouvent ».
Rappelant la déclaration de l’ONU de 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, le diplomate a indiqué que le fait de soumettre des peuples à la domination et à l’exploitation étrangère constituait un déni de droit.    « Sur la base de ces déclarations fermes, il est clair que le colonialisme s’oppose aux idéaux et aux principes des Nations unies et propage une dichotomie déplorable entre les peuples du monde », a déploré le représentant de la Guyane.
M. B.

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