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LES EXPERTS EN TIC BANALISENT LE CONTENU DE L’ALERTE MINISTÉRIELLE SUR UN VIRUS INFORMATIQUE : «Aucune menace à l’État, ni à ses institutions»

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Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a donné une alerte à l’adresse de la communauté universitaire sur un virus informatique appelé « Sodinokibi » qui cible les réseaux informatiques des institutions de l’État. Y a-t-il réellement menace ? Si tel serait le cas, de quel niveau ? Autant de questions auxquelles ont répondu des experts dans le domaine, contacté hier, par nos soins.
Ainsi, l’expert en TIC, Karim Khelouiati a, d’emblée, banalisé le contenu de cette information qui a fait le tour de la Toile des réseaux sociaux. Selon lui, « ce n’est qu’un effet d’annonce », affirmant qu’« il ne s’agit même pas d’un virus, c’est un « malware », un petit programme développé, qui peut nuire à un système informatique », poursuit-il. « Ce genre de malware existe en millions par jour sur le net », explique-t-il, avant d’assurer « qu’il ne représente aucune menace à l’État, ni à ces institutions.»
D’un ton marrant, notre interlocuteur pose qu’« il faut absolument que vous ne connaissiez rien de l’informatique pour autoriser l’exécution d’un fichier et tomber dans ce piège. Pour moi le danger ne réside pas dans le « malware », mais plutôt chez l’utilisateur qui va cliquer sur n’importe quoi », a-t-il précisé. «Quand tu reçois un courrier anonyme et exécutable, écrit en anglais, et surtout qu’il n’a aucune relation avec ce que vous recevez quotidiennement, il faut vraiment être nul pour répondre à ces instructions.»
En outre, Khelouiati a souhaité que la sonnette d’alarme soit tirée pour alerter sur «un vrai danger» qui peut être nuisible pour l’utilisateur et toutes les données d’informatiques. Il en veut pour exemple, « la nouvelle faille de Bluetooth est tellement dangereuse qu’il n’y a aucun moyen pour l’intercepter. Si le Bluetooth est activé et quelqu’un qui est auprès de vous, il peut accéder à votre ordinateur ou votre Smartphone. Il peut, notamment vous prendre tout ce que vous partagez. Pour moi cette nouvelle pratique et plus dangereuse que le « malware » qui a fait couler beaucoup d’ancre», a-t-il mis en garde, considérant l’alerte du ministère de «négligeable» pour ainsi dire.
Contacté à propos du même sujet, Younès Grar, également expert en TIC et en Télécoms a souligné que ce virus informatique, sur lequel le ministère a sonné l’alerte, «se propage rapidement à d’autres ordinateurs et perturbe plus ou moins gravement le fonctionnement de l’ordinateur infecté. » Par contre, il dira qu’il ne faut pas pour autant «dramatiser les choses» car «il y a des virus qui sont gérables et ne nécessitent pas toute une polémique.» Pour rappel, la Direction des réseaux et systèmes d’information et de communication universitaires a mis en garde les universités contre un virus « rançon », intitulé «Sodinokibi», qui crypte tous les fichiers du périphérique piraté, où il modifie le nom des fichiers et leur contenu. Dans un communiqué, le ministère de l’Enseignement supérieur a appelé les usagers de l’Internet à éviter de télécharger des liens suspects et non identifiés.
Med Wali

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