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EN CONFÉRENCE NATIONALE SAMEDI PROCHAIN : Les étudiants dévoileront leur plan de sortie de crise

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La première conférence nationale des étudiants aura lieu dans la matinée de samedi prochain, à la Safex d’Alger. Les préparatifs de ce rendez-vous, initié par les étudiants issus du Pôle des étudiants algériens, du Forum des étudiants, ainsi que d’autres se réclamant indépendants, se poursuivent bon train, a-t-on appris auprès des organisateurs. Cette conférence, qui intervient au lendemain du 26e vendredi de mobilisation populaire pacifique, prévu demain, s’annonce mobilisatrice et décisive à la fois.
L’objectif assigné à cette rencontre est « d’unir et de renforcer les liens entre les étudiants afin de devenir une réelle force de proposition politique,» nous a confié mardi dernier, une étudiante de l’École polytechnique, lors de l’acte 25 de la mobilisation estudiantine.«Lors de cet évènement, poursuit notre interlocutrice, une proposition de sortie de crise politique sera donc exposée, et elle sera suivie d’une série d’interventions.»
S’agissants du membre des participants à cette rencontre, notre source nous dira que la salle prévue à la Safex d’Alger peut accueillir jusqu’à 600 étudiants. «Même si le nombre est limité, les organisateurs sont parti sur l’idée de regrouper le maximum d’étudiants», précise-t-on de même source. Plus explicite, elle dira que cette rencontre «verra la participation d’autres étudiants de différentes universités issues des quatre coins du pays, notamment ceux du Pôle ouest et le Forum des étudiants du Sud. » Elle notera également que « des étudiants de la faculté de médecine et de pharmacie d’Alger seront de la partie». S’agissant d’autres détails à propos de la feuille de route qui va être exposée ce samedi prochain, lors de la rencontre, l’étudiante de l’École polytechnique, nous a confié que «c’est une feuille qui traitera des conditions primordiales sans lesquelles les élections présidentielles ne peuvent avoir lieu», suggérant pour sa part que « l’instance indépendante de l’organisation des élections n’est pas suffisante. » Notre source nous confie aussi que le travail sur la feuille de route de sortie de crise a commencé en mai dernier.
Pour rappel, le Pôle des étudiants algériens a été créé au lendemain des marches du 22 février autour d’un noyau dur composé des grandes écoles : l’École nationale polytechnique, l’ENSA, l’EPAU et l’ESI. Le pole regroupe de nos jours 13 établissements universitaires de la Capitale, dont les étudiants demeurent très impliqués dans le Mouvement estudiantin des mardis.Chaque lundi, avant le rendez-vous des mardis estudiantin de contestation, des ateliers dédiés aux slogans scandés par les étudiants durant leur marche à Alger, sont organisés par les membres de ce pôle. En plus, les membres du comité représentatif de ce consortium se regroupent chaque semaine, à la veille de chaque rendez-vous des mardis pour choisir les thèmes politiques des flyers informatifs à distribuer aux passants pour les sensibiliser. Le but étant celui d’«élever le niveau de conscience politique» des citoyens de façon générale.

Ce qu’en pense la politologue Louisa Dris Aït Hamadouche
Rencontrée mardi dernier, en marge de l’acte 25 de la communauté estudiantine à Alger, la politologue Louisa Dris Aït Hamadouche, s’est félicitée de l’initiative des étudiants, soit la tenue d’une première rencontre nationale regroupant toutes ses représentations au sein de l’université du pays.
Elle estime dans ce sens que les étudiants « doivent s’organiser et dégager des leaders qui puissent être partie prenante que la structuration du mouvement politique de demain. Aujourd’hui nous sommes en face d’une transition, et demain il faudra aller vers des élections», a-t-elle analysé, suggérant aux étudiants en les appelant à «être présents en tant que leaders politiques de demain. Elle voit que le rendez-vous de samedi prochain comme « un signe d’encouragement et d’espérance qui s’ajoutera à la dynamique des étudiants qui sont mobilisés depuis 25 semaines, et sortent à travers le pays tous les mardis comme chacun le sait. » Par ailleurs, cette enseignante universitaire estime que « ce qui manquait au mouvement estudiantin c’est une structuration qui puisse donner de la pérennité au mouvement estudiantin, dans la mesure où cette conférence peut être quelque chose de très positif.»
Quant à la conférence en elle-même, estime Madame Aït Hamadouche, elle «doit être représentative de l’ensemble du corps estudiantin au niveau national. Les étudiants doivent produire un texte. C’est-à-dire, les étudiants doivent s’impliquer d’avantage pour produire des projets politiques et des projets de société», a-t-elle encore suggéré. Enfin, elle dira qu’«un mouvement doit fatalement et automatiquement produire des représentants qui soient légitimes et crédibilisés par le plus grand nombre. »
Mohamed Amrouni

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