Pour Abdelhadi Ibrahim Lahweedj, chef de la diplomatie du gouvernement de l’Est libyen, non reconnu par la Communauté internationale, « tant que l’ANL n’aurait pas fait une percée militaire sur le terrain et que les milices qui sèment la terreur à Tripoli ne seraient tombées » la possibilité de négociations avec le gouvernement de Fayez El-Serraj « ne sont pas possibles ».
Dans un , qu’il accordé à l’agence russe Spoutnik, paru tard dimanche dernier, Abdelhadi Ibrahim Lahweedj a annoncé que l’armée que dirige Khalifa Haftar « entamait une nouvelle étape de son offensive contre Tripoli» a-t-il indiqué, dans un entretien accordé à l’agence russe spoutnik. Confirmant l’information rapportée par des médias, relative à une nouvelle offensive en cours sur Tripoli, de l’Armée nationale Libyenne (ANL) du maréchal Haftar, Lahweedj a confirmé, ce dimanche 14 juillet, qu’une nouvelle offensive de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar. Le responsable libyen a déclaré, en effet «oui, je confirme que l’ANL est en train d’avancer pour libérer Tripoli des milices» avant d’ajouter que «nous sommes en bonne voie pour complètement libérer la capitale», a-t-il déclaré, à partir de Benghazi. Dans la soirée de samedi dernier, des raids répétés se sont opérés sur la région de Ghariane alors que les forces de Haftar se rapprochaient de la place des martyrs, selon des médias, (dont des locaux), qui ont fait état d’un éventuel discours de Haftar lors duquel il fera l’annonce de la nouvelle offensive. Il est noté que l’armée libyenne a appelé, dans la soirée de samedi dernier, les habitants de la capitale, Tripoli, «à se tenir éloigner des régions» où il y a des concentrations de groupes armés. Sur une question concernant les armes fournies à la Libye, alors que le pays est sous embargo des armes par une résolution des Nations unies (ONU) notamment son Conseil de sécurité, le responsable libyen, Abdelhadi Ibrahim Lahweedj après avoir lancé que «les armes pullulent à Tripoli», il ajoute qu’ à ce jour l’ONU n’a rien fait pour «nous aider à les ramasser». Quant à la question des armes françaises, des missiles américains Javelin, achetés par Paris, et appartenant aux forces armées françaises et que les forces gouvernementales avaient saisis dans un camp de combattants pro-Haftar au Sud-Ouest de Tripoli, il s’est contenté de déclarer que «la France ne vend pas d’armes à la Libye» appelant «à faire confiance à la ministre française de la Défense quand elle le dit». Dans sa déclaration dimanche, la ministre française des armées, Florence Parly, a affirmé que son pays n’est pas «partie prenante militairement» en Libye, alors que les spéculations sur la stratégie de Paris, en Libye, se poursuit ; notamment après la découverte de quatre missiles de l’armée française aux mains des forces du maréchal Khalifa Haftar. Pour rappel, la France après avoir reconnu, mercredi dernier, que les missiles en question, «des munitions hors d’usage» et n’avaient fait l’objet d’aucune vente ou cession en violation de l’embargo de l’Onu sur les armes. S’exprimant sur le même sujet, vendredi dernier, elle a précisé sur franceinfo qu’«un détachement français, auquel appartenait les missiles, se trouvait en territoire libyen pour une mission de renseignement » sur l’organisation terroriste de Daech, et que celle-ci «profite d’une situation chaotique en Libye », déclare Florence Parly, en faisant fi du chaos qui est la résultante directe de l’intervention de l’Otan dans ce pays, en 2011. «La France n’est pas partie prenante militairement » en Libye, en revanche, poursuit-elle dans ses déclarations à un journal français, « elle est très active sur le terrain diplomatique. Il peut y avoir des forces dont l’objectif est de faire du renseignement» et de préciser : «je ne vais pas en parler. Nous ne sommes pas partie prenante sur le plan militaire», souligne la ministre. Interpelée à préciser la nature des missions militaires françaises en Libye, elle se contentera de répondre «ce sont des opérations destinées à rester confidentielles. Je n’en parlerai pas davantage».
Karima Bennour