Pour sensibiliser davantage l’opinion publique sur l’importance du don de sang, une manière d’inculquer les valeurs de cette culture au sein de la société en vue de garantir un approvisionnement régulier et durable en pochettes de ce liquide vital, les spécialistes en la matière, notamment les professionnels du secteur de la santé, alertent sur le nombre toujours insuffisant des donneurs de sang.
De son côté, la directrice générale de l’Agence nationale du sang (ANS), Lilia Ould Kablia ne cesse de souligner que «les besoins des hôpitaux en sang sont en hausse continue».
Le bilan 2018, de son agence, rendu public, révèle l’ampleur du manque de sang qui se fait ressentir dans nos hôpitaux, un problème récurrent qui maintient des milliers de patients dans des inquiétudes insupportables quant à l’évolution de leur maladie et le manque de perspectives de guérison, en l’absence de pochettes de sang. Il s’agit, à ce propos, pour ne citer que les patients atteints de maladies génétiques, ceux souffrant de leucémie, un cancer du sang qui touche chaque année, pour rappel, 250 nouveaux cas en Algérie, outre qu’ils sont des milliers à se retrouver dans l’obligation de se déplacer vers les centres dédiés à la transfusion sanguine, à chaque fois que leur état de santé le nécessite, pour être transfusés.
En chiffres, le bilan de l’ANS a fait état d’un pourcentage de 33% des 600 000 poches de sang collectées en 2018, avec la participation des personnes des familles des patients en besoin d’être transfusés, soit un chiffre de 198 000 poches de sang.
Il convient de noter que le manque de sang peut être fatal notamment durant les cas urgents des personnes victimes d’hémorragie, d’accident de la route, à leur arrivée, dans les urgences, outre que l’opération de la distribution des produits sanguins nécessite une compatibilité du groupe sanguin entre le donneur et la personne ayant besoin d’être transfusée en urgence. Par ailleurs, demain, lundi, une campagne de collecte de sang sera lancée, par l’ANS et le ministère de la solidarité, à travers le pays, la deuxième du genre, après celle menée, le mois courant au niveau des 48 directions de l’Action sociale (DAS).
Il y a lieu de rappeler également qu’à la veille de la célébration, hier, de la journée maghrébine de don de sang, l’ANS a lancé la première phase de la campagne nationale de don de sang, mardi dernier, à Alger, au sein des rangs des éléments de la Sûreté nationale.
Mohamed Amrouni