Alors que le monde arabe est encore sous le choc de la reconnaissance par Donald Trump de la prétendue « souveraineté » de l’entité sioniste sur le Golan syrien, Le Sommet arabe, qui s’ouvre ce dimanche à Tunis, aura à apporter des réponses claires et des décisions concrètes aux défis qui se posent à la Nation arabe.
Parmi ces défis il y a la question palestinienne, la situation en Libye et au Yémen et la situation en Syrie, après la défaite des vecteurs du terrorisme .
Le grand rendez-vous de Tunis, où l’Algérie est représentée par Abdelkader Bensalah, va s’efforcer à apporter des réponses aux questions cruciales du moment, renforcer les voies de renforcement de la coopération interarabe sans se cacher derrière une solidarité de façade. Avant même le début des travaux et comme à son habitude, le Maroc avec la Jordanie ont manœuvré pour la garde et la préservation d’EL Qods . Ce qui ne les empêche pas de consolider leurs liens avec Israël. Mieux encore des pays qui jettent de l’huile sur le feu en Algérie et qui téléguident des mercenaires à Paris et Londres pour s’attaquer à L’ANP notamment, ont voulu inscrire «la crise» dans notre pays à l’agenda des travaux du Sommet arabe. Une démarche d’autant plus ridicule que le feu couve chez eux et n’est en rien semblable aux revendications pacifiques du peuple algérien.
Le sommet de Tunis intervient directement après la tenue du sommet Ligue arabe-UE qui s’est tenu en février dernier à Charm El-Cheikh (Égypte) et dont la déclaration n’a apporté aucune nouveauté en ce qui concerne les questions arabes actuelles.
Pour ce qui est de la cause palestinienne, la déclaration finale dudit sommet a affirmé les positions communes vis-à-vis du processus de paix au Moyen-Orient, y compris la situation d’El-Qods et l’illégalité des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, rappelant l’importance de maintenir le statu quo qui régit la ville sainte d’El-Qods et la nécessité de soutenir l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). S’agissant de la situation en Libye, les participants au rendez-vous de Charm El-Cheikh ont exprimé « leur soutien aux efforts onusiens et à la mise en œuvre de l’accord politique libyen de 2015 », appelant les parties libyennes à adhérer aux efforts consentis par l’ONU visant à « faire aboutir » le processus de transition démocratique.
En ce qui concerne la crise au Yémen, les participants du Sommet Ligue Arabe-UE ont salué l’accord de Stockholm, notamment le volet relatif au cessez-le-feu à Hodeida et les résolutions 2216, 2451 et 2452 du Conseil de sécurité, faisant part de leur préoccupation de la situation humanitaire gravement détériorée qui impacte des millions de citoyens. Devant l’étendue des crises dans les pays arabes et les réactions y afférentes qui usent, à chaque fois, de termes de condamnation et d’expressions renfermant vœux et dénonciation, le dossier de la réforme des mécanismes d’action est désormais parmi l’un des thèmes ayant refait surface ces dernières années. Un sujet qui est la revendication même d’un nombre de pays arabes, en tête desquels figure l’Algérie qui n’a de cesse d’appeler à la réforme de la Ligue arabe, à travers la révision des fondements, des instances et des méthodes de travail en son sein, en vue d’être au diapason des mutations survenant dans la région, pour faire primer les intérêts suprêmes de la Nation arabe et faire face aux risques qui la menacent.
L’Algérie estime que les circonstances et les défis régionaux et internationaux sans précédent qui ont impacté l’accélération des événements dans le monde arabe et dans son environnement immédiat, ont induit des bouleversements violents et surprenants sur la scène actuelle et aggravé davantage la situation dans les pays arabes, comme les menaces terroristes, faisant de la réforme de la Ligue arabe, une question importante et impérative. Partant, la réforme de la Ligue n’est plus une demande de forme, car elle est devenue une nécessité impérieuse mise à nu par l’incapacité évidente à remédier à des situations et crises d’urgence ayant frappé la maison arabe, particulièrement depuis l’année 2011, d’autant plus qu’aucune solution n’a été trouvée pour les résoudre, à l’instar de la décision du président américain Donald Trump portant transfert de l’ambassade de son pays vers la ville d’El-Qods, les complications de la situation à Gaza, l’aggravation de la situation en Libye, au Yémen et en Syrie, la dissension qui a affecté la région des États arabes du Golfe, ainsi que d’autres questions ayant trait à l’économie, le commerce, la lutte contre le terrorisme et la migration clandestine et autres questions.
Indépendamment des derniers développements survenant sur le dossier syrien, notamment après la reconnaissance par Washington de » la souveraineté » d’Israël sur le plateau du Golan occupé depuis 1967, le Sommet n’inscrira pas à son programme, la question de la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe (LA), comme relayée par des observateurs et indiquée par des médias arabes.
M. Bendib