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60e anniversaire de la diplomatie algérienne : De la révolution armée à la révolution diplomatique pour l’indépendance

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a félicité, hier, dans un tweet, les diplomates algériens à l’occasion de la Journée nationale de la diplomatie.

«En ce jour de 1962, le drapeau algérien a été hissé à côté des drapeaux des États souverains dans le bâtiment des Nations unies » a écrit le président Tebboune,, appelant à cette occasion hier, journée de la diplomatie algérienne, « l’ensemble de nos diplomates à demeurer fidèles au serment des Chouhada » conformément, poursuit le chef de l’État « aux exigences de leurs missions », concluant « toutes mes félicitations pour cette journée historique », a tweeté le président Tebboune.
Hier, oganisé par le journal El Moudjahid et l’association Mechaâl Ech-Chahid, à l’occasion du 60e anniversaire de la diplomatie algérienne, le forum de la mémoire, a porté sur le thème « l’apport de la diplomatie arabe à la Révolution algérienne, de la conférence de Bandung en avril 1955 à l’adhésion de l’Algérie à l’ONU le 8 octobre 1962 ». Un débat auquel ont pris part les docteurs Rachid Ould Boussiafa et Ameur Erkhila, le Moudjahid et ancien diplomate, Saleh Ben Koubi, le président de la commission des relations extérieures au Conseil de la nation, le professeur Omar Dadi Adoune, ainsi que l’ambassadeur du Yémen en Algérie, Ali Mohammed Alaoui Abdullah El-Yazidi, en qualité d’invité d’honneur. Étaient présents également à ce forum Mahrez El Amari, et d’autres figures emblématiques de la révolution algérienne. Premier intervenant à cette rencontre, le docteur Ould Boussiafa, auteur du livre  « La Ligue des États arabes et des mouvements de libération au Maghreb : 1952-1962 (L’Algérie comme modèle) », a souligné « l’absence d’archives sur la cause algérienne depuis la création de la Ligue arabe, jusqu’au déclenchement de la révolution algérienne, en raison de l’influence du colonisateur français ». Ceci, en dépit de « l’engagement et de la solidarité manifestés par l’Egypte et la Tunisie en faveur de l’indépendance de l’Algérie. L’intervenant a également mis en avant « le combat mené par Messali El Hadj et sa déclaration sur l’autodétermination adressée aux Nations unies », sans omettre « l’appui de l’Arabie saoudite, laquelle a plaidé la cause algérienne au sein de l’ONU, le rôle joué par la tenue de la conférence de Bandung en 1955, ainsi que la contribution effective après l’apparition du mouvement des non-alignés en 1961 ». Ce dernier a néanmoins reconnu le rôle catalyseur de la diplomatie arabe, de 1945 à 1962, malgré « la prééminence des intérêts nationaux et l’évolution des relations interarabes et maghrébines, ayant largement pesé sur les choix et la nature du soutien accordé au Front de libération nationale ». Enfin, Ould Boussiafa explique, comme rétrospective aux différentes étapes qui ont déterminé l’influence de la diplomatie arabe sur le processus de libération de l’Algérie, que « la première étape a été déterminée à partir de la date du déclenchement de la révolution jusqu’à la fin de 1956, la deuxième a été déterminée au cours des années 1957 et 1959, et ce fut une étape charnière dans l’histoire de la révolution dans laquelle la Ligue arabe a joué un rôle majeur dans le soutien à la cause algérienne. Quant à la dernière étape de la révolution, elle s’est définie de 1960 à l’indépendance, qui est l’étape du sacre, au cours de laquelle l’intérêt de la Ligue arabe pour la cause algérienne a doublé.
Pour sa part, le docteur Ameur Erkhila, chercheur en histoire, avocat et universitaire, s’est exprimé sur la diplomatie algérienne et son rôle dans la promotion de la cause algérienne sur les tribunes internationales, notamment en Orient à travers la Ligue arabe et les Nations unies, soulignant que « la diplomatie algérienne a puisé ses principes des chartes ayant mené au déclenchement de la guerre de libération, à savoir la Proclamation du 1er Novembre 1954, la plate-forme de la Soummam 1956, le programme de Tripoli en 1962, la charte d’Alger en 1964, et les chartes nationales de 1976 et 1986 ». Ameur Erkhila a ajouté que « L’attachement de la diplomatie algérienne à ses principes, notamment au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États, l’a exposé à une série de pressions de la part de certaines parties, mais en dépit de ces obstacles, la diplomatie algérienne a pu réaliser plusieurs victoires concernant le droit des peuples à l’autodétermination et le règlement des conflits pacifiquement ».

Le Sommet arabe d’Alger pour unifier les rangs
À son tour, et s’exprimant sur « la profondeur des relations fraternelles unissant les deux pays frères », l’ambassadeur du Yémen a souligné « l’importance de l’union arabe dans le déclenchement des révolutions pour les indépendances des pays arabes », citant la révolution algérienne, comme étant  « un modèle de lutte contre le colonialisme pour les pays arabes, notamment dans la lutte pour le droit des peuples à l’autodétermination et contre l’ingérence étrangère ». Le chef de la diplomatie yéménite a entre autres félicité l’Etat et le peuple algériens pour « leur soutien à la cause yéménite », affirmant que « le Yémen a toujours compté sur la solidarité algérienne, au regard de tous les problèmes que connaît mon pays ». Tout en affirmant que le prochain Sommet arabe sera « l’occasion de consolider cette union entre les pays arabes », Ali Mohammed Alaoui Abdullah El-Yazidi s’est dit confiant en les capacités de l’Algérie afin de faire de ce rendez-vous historique « un point de départ dans la relance de l’union arabe contre les pressions internationales qui visent à diviser ces nations ». Parmi les intervenants, citons le président de la commission des relations extérieures au Conseil de la nation, le professeur Omar Dadi Adoune, lequel a mis en avant « le rôle du système diplomatique algérien », le considérant comme « la force du pays dans le concert des nations », ajoutant que la 31e session du Sommet arabe sera l’opportunité de « resserrer les rangs arabes, notamment afin de plaider la cause palestinienne, à l’ère d’une Algérie nouvelle, par sa puissance reconnue au niveau régional et en Afrique », a rappelé Dadi Adoun, ajoutant que la diplomatie algérienne est « une fierté pour l’Etat algérien, grâce notamment aux efforts entrepris par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a veillé depuis sa prise de fonction à la tête du pays, à redorer l’image de l’Algérie au niveau international ».  À noter qu’à l’issue de ce forum, un hommage a été rendu au doyen des diplomates algériens, Saleh Ben Koubi, en considération à son rôle dans le domaine diplomatique durant et après la guerre de libération. Pour rappel, Ben Koubi représente un des grands symboles de la diplomatie algérienne, depuis l’indépendance de l’Algérie à ce jour, étant actuellement membre de l’association des étudiants musulmans algériens, directeur des affaires culturelles au niveau du ministère des Affaires étrangères, et ancien ambassadeur d’Algérie en Mauritanie, en Libye, à Malte, au Soudan et en Arabie saoudite. Créée en 1945, la Ligue des États arabes n’a cessé de s’élargir, passant de 7 membres, à savoir l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban, l’Arabie saoudite, la Syrie et le Yémen, s’étendant à 15 autres États signataires, dont l’Algérie en 1962. Avec comme objectifs de réaliser une meilleure coopération entre les pays arabes et galvaniser leur union, cette entité se trouve toujours freinée par la rivalité entre certains de ses pays membres. Les crises en Ukraine, au Yémen, au Soudan, en Libye, en Syrie, au Mali et en Palestine, pour ne citer que celles-là, sont autant d’enjeux auxquels ce prochain sommet devra faire face à Alger, au début du mois prochain. En attendant le jour « J », l’Algérie semble avoir réuni les conditions optimales pour le succès de ce sommet.
Hamid Si Ahmed  

LE PRÉSIDENT FÉLICITE LES DIPLOMATES ALGÉRIENS :
« Restez fidèles au serment des Chouhada »
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a félicité, hier, les diplomates algériens à l’occasion de la Journée nationale de la diplomatie. « En ce jour de 1962, le drapeau algérien a été hissé au côté des drapeaux des États souverains dans le bâtiment des Nations unies. J’appelle, à l’occasion de la Journée de la diplomatie algérienne, l’ensemble de nos diplomates à demeurer fidèles au serment des Chouhada conformément aux exigences de leurs missions. Toutes mes félicitations en cette journée historique », a tweeté le président Tebboune.

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