La situation pandémique dans notre pays devient de plus en plus inquiétante, en dépit des assurances des pouvoirs publics affirmant que la situation « est toujours sous contrôle » et loin d’être alarmante. En effet, hier encore, le bilan avancé par le porte-parole du comité scientifique de suivi de l’évolution de la situation de la pandémie, Dr Djamel Fourar, donne la chair de poule.
554 nouveaux cas confirmés de coronavirus (Covid-19) et 12 décès ont été comptabilisés ces dernières 24 heures. Soit 27 cas de plus par rapport au bilan présenté la veille. Faut-il dès lors décider de nouvelles mesures ? Mais faut-il encore que celles, déjà déclarées, soient d’abord appliquées avec la vigueur de la loi sur le terrain ?
Outre les personnes contaminées et celles décédées, le bilan fait état également de 441 guérisons, alors que 56 patients se retrouvent actuellement en soins intensifs.
Ainsi le total des cas confirmés s’élève à 20770, soit 1,3 cas pour 100 000 habitants lors des dernières 24 heures, celui des décès à 1 040, alors que le nombre des patients guéris est passé à 14 792, précise la même source lors du point de presse quotidien consacré à l’évolution de la pandémie de Covid-19.
M. Fourar a également fait savoir que 73% des décès représentent la catégorie d’âge de 60 ans et plus.
En outre, 31 wilayas ont enregistré un taux inférieur à la moyenne nationale, tandis que 7 wilayas n’ont recensé aucun nouveau cas positif au coronavirus durant les dernières 24 heures, alors que 18 autres ont enregistré entre 1 et 5 cas, et 23 wilayas ont notifié plus de 6 cas chacune.
Sommes-nous face à une deuxième vague de la pandémie ? En attendant que la réponse nous parvienne des scientifiques en charge de gérer la crise sanitaire, les hôpitaux ne désemplissent pas et sont submergés par l’afflux des nouvelles contaminations.
Un retour à la case de départ après tant d’efforts et de sacrifices. Les autorités du pays multiplient les appels en direction de la population pour se soumettre aux règles de prévention seul rempart contre la propagation du virus. Les professionnels de la santé en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, depuis plusieurs mois déjà, sont épuisés et exténués et le bout de tunnel n’est malheureusement pas pour demain. Reste à situer les responsabilités.
O. B.