Les appels à respecter le droit du peuple sahraoui à décider de son sort et à lui permettre d’exercer son droit à l’autodétermination se multiplient à travers le monde. Malgré les tentatives du makhzen de nier ce droit en faisant la promotion de son plan de large autodétermination des territoires sahraouis occupés.
C’est ainsi que plusieurs pays ont appelé devant la quatrième commission de l’assemblée générale de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, conformément à la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale sur la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Dans une déclaration rendue au nom du Groupe des amis pour la défense de la Charte des Nations unies, le représentant du Vénézuela a réaffirmé la responsabilité du groupe, en tant que membres responsables de la communauté internationale, envers les peuples du Sahara occidental, de Porto Rico et de la Palestine, entre autres, dans leur juste lutte pour exercer leurs droits inaliénables comme stipulé dans la Charte des Nations unies et dans la résolution 1514 (XV). Dans son allocution, le représentant du Venezuela a réitéré le soutien ferme de son pays et sa solidarité inébranlable avec la juste cause du peuple sahraoui, qui dure depuis plus de 50 ans, appelant à une solution pacifique, juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, sur la base des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité et de l’Union africaine. Il a également exprimé l’espoir que Stafan De Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général, parviendrait à relancer le processus politique par le biais de négociations directes entre les deux parties et a appelé à la mise en œuvre complète du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO). Il a rejeté les propositions unilatérales visant à saper le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et ses aspirations nationales légitimes.
La même détermination à soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination a été manifestée par le représentant de l’Angola qui a souligné que les travaux de la quatrième commission ne seront accomplis, tant que la décolonisation ne sera pas atteinte à l’échelle mondiale. Il a souligné dans ce cadre la nécessité de la pleine mise en œuvre la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux sans conditions préalables, réaffirmant la position de principe de son pays contre toutes les formes de colonialisme et le soutien au droit des peuples des territoires non autonomes à l’autodétermination et à l’indépendance. Dans ce cadre, le représentant angolais a noté que le Sahara occidental reste le dernier territoire africain qui n’a pas encore atteint la pleine indépendance et l’autodétermination, soulignant la nécessite d’une mise en œuvre urgente et inconditionnelle de toutes les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale des Nations unies, du Conseil de sécurité et de l’Union africaine pour la solution de la question du Sahara occidental. Pour sa part, le représentant du Mexique, a réaffirmé le soutien de son pays aux efforts visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale.
Il a également souligné l’engagement de son pays à l’égard du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) dont le mandat doit être reconduit à la fin de ce mois d’octobre. Le représentant de la Fédération de Russie membre de pleins droits au Conseil de sécurité, a regretté pour sa part que 17 territoires restent à l’ordre du jour de la Quatrième commission et n’ont pas encore pu exercer leur droit inaliénable à l’autodétermination, soulignant le rôle crucial de la quatrième commission et du comité spécial sur la décolonisation dans la protection des intérêts des peuples de ces territoires. Dans le même contexte, le représentant de l’Uruguay a, pour sa part rappelé que la mission de décolonisation, mise en place depuis plus de 60 ans, reste incomplète, au moment où 17 territoires sont toujours sous domination coloniale étrangère – un vestige d’une époque coloniale dépassée qui persiste malheureusement jusqu’au XXIe siècle. Cela intervient au moment où 80 pétitionnaires, des universitaires, des défenseurs des droits de l’Homme et des juristes, issus de 20 pays vont dénoncer, à travers une pétition soumise à la 4e commission des nations unies, l’occupation marocaine illégale du Sahara occidental. Selon une déclaration conjointe de la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO), de la Plateforme latino-américaine et caribéenne de solidarité avec le peuple sahraoui et de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental, les signataires exigeront le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, et l’arrêt du pillage de ses ressources naturelles, dont il est le seul propriétaire légitime, tel que reconnus par plusieurs instances juridiques, notamment la Cour internationale de justice (CIJ), la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). C’est là une victoire diplomatique de plus pour la cause du peuple sahraoui et un revers cinglant pour les thèses du Makhzen qui continue, grâce au soutien surtout des anciennes puissances coloniales, de vouloir entraver toute solution qui contrarie ses visées coloniales et annexionnistes.
Slimane B.