Même si l’Espagne officielle ne veut pas le reconnaître, ses pertes depuis la suspension du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération sur décision de l’Algérie et l’interruption des échanges commerciaux entre les deux pays a fortement impacté son économie. Aujourd’hui, des voix s’élèvent aussi bien à droite qu’à gauche et même dans la coalition qu’il dirige, pour charger le Premier ministre, Pedro Sanchez et lui imputer le manque à gagner qui risque de pousser de nombreuses entreprises de différents segments de l’économie espagnole de mettre la clé sous le paillasson. Dans son édition de samedi, le quotidien espagnol « Vozpopuli », a indiqué que la volte-face de l’Espagne dans le dossier du Sahara occidental lui a fait perdre 4 400 000 euros par jour. Le journal n’a pas manqué de dénoncer le mensonge de Pedro Sanchez et son ministre des Affaires étrangères, Manuel Alvarez, qui affirmaient que la situation des échanges commerciaux entre l’Algérie et leur pays s’est amélioré. Et les désaveux pour le Premier ministre espagnol et sa politique sont venus même de son gouvernement puisqu’il y a quelques jours, le secrétaire d’État au Commerce a mis à jour les chiffres des exportations vers l’Algérie en juillet sur son portail DataComex, le mois où la rupture du traité était toujours en vigueur. Au total, au cours de ce mois, l’Espagne avait perdu 127 046 134 euros de ses bénéfices à l’exportation par rapport au même mois de 2021. Si l’on ajoute ces données à celles de juin -où les échanges sont restés bloqués pendant 22 jours-, le chiffre s’élève à 234 693 703 euros de manque à gagner , soit qui n’étaient pas gagnés soit 4 428 183 euros par jour par rapport aux mêmes dates de l’exercice 2021 où les échanges étaient pourtant ralentis par la pandémie. Il y a quelques mois, des médias espagnols avaient relayé le témoignage d’un producteur de céramique qui avait affirmé qu’il avait mis des employés au chômage et que son entreprise risquait la faillite en raison de la politique anti-intérêt national menée par Pedro Sanchez. Il avait notamment affirmé que les stocks qui étaient destinés à sa clientèle algérienne dormaient, depuis la rupture du traité d’amitié avec l’Espagne dans des dépôts qu’il devait louer au prix fort par la faute de Pedro Sanchez et ses errements politiques. L’Espagne a perdu même le soutien de ses partenaires de l’UE et se verra dans l’obligation de négocier aussi bien le volume que le prix du gaz acheté à l’Algérie. Pedro Sanchez, qui dit la chose et son contraire dans le dossier du Sahara occidental, est aujourd’hui sur une corde raide puisque ses principaux soutiens dans la coalition gouvernementale et sa périphérie commencent à s’en éloigner. La perspective d’une chute des avoirs qui frapperait de plein fouet les entreprises espagnoles engagées dans des opérations commerciales avec l’Algérie commence à mobiliser les anti-Pedro Sanchez qui commencent à envisager la possibilité de mettre en branle une procédure de vote de défiance ou de censure qui ouvrirait la voie vers le départ de son gouvernement et l’organisation de législatives anticipées. Finalement, en défiant la communauté internationale et en soutenant un pays hostile à une cause juste défendue par l’Algérie le Premier ministre espagnol a signé son acte de mort politique.
Slimane B.