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37e MARDI DE MOBILISATION : Halte des étudiants devant le siège de l’APN

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Citoyens, chômeurs  et retraités,  femmes et hommes, ont rejoint, hier à Alger, et dans d’autres villes du pays, la 37e  marche de  la communauté universitaire, pour réaffirmer  le maintien de leur mobilisation pour le changement du système politique en place et l’édification d’un État de droit.

La manifestation a débuté vers 10h30 à la Place des Martyrs. Après avoir entonné l’hymne national, les protestataires ont entamé leur action. La mobilisation des manifestants pacifiques était imposante, hier, dans le sillage de la dernière  manifestation populaire importante de millions de citoyens, à Alger et à travers le pays, vendredi  dernier, pour marquer  la célébration du  1er Novembre 1954, en brandissant davantage de drapeaux, de portraits des martyrs de la Révolution  algérienne de Novembre et de lancer des chants patriotiques, entre les slogans habituels des vendredis. Toutefois, cette manifestation pacifique a été réprimée par les forces de l’ordre, déployées massivement aux environs du siège de l’Assemblée populaire nationale. Mais les étudiants ont décidé d’occuper la Rue Asselah Hocine, pour marquer une halte devant le bâtiment de l’APN.
Une occasion d’exprimer l’«indignation» des étudiants et de «dénoncer» le projet de loi sur les hydrocarbures, ouvert au débat durant la matinée d’hier.

La grève des magistrats et la loi sur les hydrocarbures
Les manifestants ont brandi haut des pancartes et des portraits à l’effigie du moudjahid Lakhdar Bouregâa et celui d’un de leur camarade, Nour el Houda Yasmine Dahmani, placée en détention provisoire pour exiger «la libération de la Justice». Les manifestants ont également exprimé leur soutien aux magistrats grévistes qui ont protesté contre le mouvement dans le corps des juges et qui réclament l’indépendance de la Justice. «Nous sommes avec vous, n’ayez pas peur des gangs», scandaient les manifestants.
Après que les manifestant eurent atteint la Rue Larbi Ben-M’hidi, ceux qui étaient en tête de la marche, faisaient signe aux marcheurs de presser le pas pour descendre cette fois-ci vers la Rue Ahmed Chaïb. Les étudiants se sont mis d’accord pour le départ vers le siège de l’APN. Mais, ils se sont retrouvés bloqués par un dispositif sécuritaire placé face à eux pour les empêcher de progresser.
Les policiers, fortement déployés et visiblement instruits à l’occasion, ont tout prévu durant la marche pour empêcher les jeunes étudiants d’avancer dans leur action pacifique et atteindre ainsi le siège de l’APN. Les policiers ont chargé les manifestants à coup de matraque à chaque fois que ces derniers tentaient de franchir le cordon de sécurité.
Le face-à-face entre les forces de l’ordre et les manifestants était tendu. Plusieurs manifestants ont été blessés. Malgré cela, les étudiants armés de courage ont forcé plusieurs cordons de la police antiémeutes. C’était pour eux un vrai parcours du combattant pour arriver jusqu’à la Rue Asselah Hocine. Une fois sur les lieux, les marcheurs ont crié à l’adresse des parlementaires : «Parlement de traitres, à la poubelle !» ; «Les traîtres l’ont vendue (Algérie), les étudiants vont la récupérer !», ont-il crié à gorge déployée.
Mohamed Amrouni

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