Vingt-quatre jeunes photographes venus de 16 wilayas du pays prennent part jusqu’à mardi au 2e Salon de la photographie, dans le cadre de la célébration du mois du Patrimoine, a-t-on constaté lundi.
Le musée Kotama de Jijel qui a abrité le salon n’a pas désempli de visiteurs, dont de très nombreux jeunes gens des deux sexes, dès l’inauguration de la manifestation par les autorités locales. Initiée par la maison de la culture Omar-Oussedik, en collaboration avec la Direction de la culture, cette exposition thématique se distingue par sa richesse, sa variété et la diversité des œuvres présentées par de jeunes photographes. Dans une allocution d’ouverture, le directeur de la Maison de la culture, Youcef Brihi, a notamment situé « l’importance de la photographie en tant que moyen de mise en relief de la valeur du patrimoine national ». Chaque participant a été convié à présenter quatre œuvres dont deux en relation directe avec le patrimoine islamique, en plus d’un portrait et une œuvre libre. Les wilayas représentées à ce forum iconographique sont Jijel, Sétif, Batna, Médéa, Tissemsilt, Skikda, Alger, Annaba, Béjaïa, Tizi Ouzou, M’Sila, Ouargla, Oran, Mostaganem, Souk Ahras et Mila. Cette manifestation sera également ponctuée par l’organisation d’un atelier animé par un spécialiste du patrimoine et donnera lieu à une sortie sur le terrain qui permettra aux hôtes de la wilaya d’immortaliser les sites de la célèbre corniche jijelienne, à l’image des Grottes merveilleuses, de Ghar El Baz ou du grand Phare, pour ne citer que ceux-là. Rencontré dans le hall du musée, Mohamed Chérif Chenah, gérant d’un bureau d’études en architecture à Tissemsilt, et qui participe pour la première fois à ce genre de manifestations culturelles, a présenté des œuvres spécifiques à sa région natale. Une fantasia dans la localité de Khemisti et un coucher du soleil se projetant sur le marabout à Sidi Rabah, à côté du portrait d’une dame centenaire (104 ans), Yemma Zohra, encore en vie à Tissemsilt, et un coucher du soleil sur un amandier, ont attiré de nombreux visiteurs, restés admiratifs devant ces œuvres. Outre la photo, cet architecte a aussi comme hobby le dessin au crayon et la sculpture sur bois, une passion qu’il a héritée directement de son père Benchida. Le sud du pays est représenté dans ce salon par le jeune Aïssa Litim, originaire du quartier de Beni Thour (Ouargla) dont l’équipe de football a remporté de fort belle manière la Coupe d’Algérie le 1er novembre 2000. Si «Dame coupe» ne figure pas sur ses œuvres, le lac d’Oum Errenb (20 km du chef-lieu de wilaya), connu pour la richesse de son avifaune, la Casbah et ses dédales, une vieille mosquée et le portrait d’une figure emblématique de cette région du sud du pays ont également suscité un vif intérêt auprès des visiteurs de ce salon du 8e art.