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20 CORPS DE MARTYRS DÉCOUVERTS À SHEIKH ZAYED : Le bilan humain s’alourdit à Ghaza

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Les équipes de secours ont annoncé, hier après-midi, avoir retrouvé les corps de 20 martyrs dans la ville de Sheïkh Zayed, au nord de la bande de Ghaza, qui a été victime d’une opération de nettoyage ethnique depuis plus de deux mois.
Ce chiffre fait partie d’un bilan tragique qui continue d’augmenter, les autorités médicales ayant annoncé hier que le nombre total de martyrs dans la région a atteint 47 498, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Le nombre de blessés s’élève à
111 592 depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre 2023. De nombreuses victimes restent toujours sous les décombres et sur les routes. Un rapport gouvernemental a révélé que l’armée israélienne a commis 9268 massacres dans la bande de Ghaza depuis le début de la guerre, entraînant la mort de plus de 61 000 Palestiniens et des dégâts matériels considérables. Plus de 150 000 logements ont été endommagés, et de nombreux membres des équipes médicales, des journalistes et des secouristes ont également été tués. De plus, 34 hôpitaux ont été mis hors service. Le rapport a également estimé les pertes directes dans divers secteurs à plus de 50 milliards de dollars, avec des pertes dans le secteur des transports dépassant 1,5 milliard de dollars. La municipalité de Ghaza a indiqué, samedi dernier, que 80 % de ses équipements avaient été détruits et qu’il n’y avait pas de moyens lourds pour rouvrir les routes, obligeant la ville à faire appel au secteur privé, déjà fortement affecté par la guerre. La ville de Ghaza fait face également à une grave crise de l’eau, avec 60 % des zones de la ville sans accès à l’eau depuis plusieurs semaines, menaçant ainsi la vie de centaines de milliers de personnes.
Les médias internationaux ont largement couvert la situation désastreuse à Ghaza, soulignant l’ampleur de la destruction et de la souffrance humaine, tout en soulevant des questions sur l’avenir des négociations et la possibilité d’un cessez-le-feu permanent. Le médecin britannique Nizam Mahmoud, qui a volontairement rejoint l’équipe médicale à Ghaza, a décrit la scène dans le sud de la bande de Ghaza comme étant comparable à Hiroshima, avec des bâtiments complètement rasés. Le Dr Mahmoud a également signalé une situation chaotique à l’hôpital Nasser de Khan Younès, où la majorité des blessés sont des femmes et des enfants, souvent touchés à la tête par des balles de snipers.

100 morts par jour en 15 mois de génocide
Le professeur Jean Kervier, dans une analyse pour Le Monde, a souligné que le monde a depuis longtemps abandonné les plus de deux millions de personnes vivant à Ghaza, et a mis en garde contre l’effondrement de la vie civile si un cessez-le-feu permanent n’est pas atteint. La guerre a déjà fait une moyenne de 100 morts par jour pendant 15 mois. Sur le terrain, le colonel Michael Milstein, ancien responsable du renseignement israélien, a admis que la guerre n’avait pas provoqué l’effondrement du Hamas, qui reste l’entité dominante à Ghaza. Il a précisé que les opérations militaires n’avaient permis que des victoires tactiques, sans réaliser les objectifs stratégiques. En parallèle, des révélations concernant le plan de Donald Trump pour déplacer les habitants de Ghaza ont attiré l’attention. Selon Financial Times, Trump avait déjà évoqué cette idée avec Israël, qui en était informé. Des sources proches de l’émissaire américain, Steve Witkoff, ont indiqué que Trump souhaitait avancer avec ce plan, tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tenterait de le convaincre de renforcer sa position avant d’ouvrir de nouvelles négociations. Le chroniqueur de Haaretz, Tsvi Barel, a averti que le projet de Trump pourrait mettre en péril la libération des autres prisonniers palestiniens et que la réussite de ce plan nécessiterait non seulement la fin de la guerre, mais également la reconstruction de Ghaza. Il a également souligné que l’annulation de l’idée de transfert des Palestiniens pourrait devenir une condition essentielle pour le Hamas, ce qui risquerait d’empêcher la poursuite des négociations. Le monde reste dans l’attente de savoir si un cessez-le-feu durable sera possible et si les souffrances des habitants de Ghaza prendront fin un jour.
M. Seghilani

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