Des Masters Class dédiées à la préparation du spectacle d’ouverture du 18e Festival national du Théâtre professionnel (Fntp) sont à pied d’œuvre à Alger, sous la direction de la comédienne Tounès Ait Ali et son staff, qui s’emploient à apporter les dernières retouches à un Show théâtral qui met en avant « la créativité ». A quelques jours de l’ouverture officielle du 18e FNTP, le Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), lieu de déroulement de ce grand événement prévu du 22 au 31 décembre en cours, connait une animation prolifique et singulière autour du projet, « El Waratha » (les héritiers), qui suscite une véritable dynamique intellectuelle instaurée depuis le mois de juillet dernier à des périodes entrecoupées, par la quarantaine d’amateurs de la pratique du quatrième Art, des apprenants venus de nombre de régions d’Algérie. Rendant hommage à la grande figure du théâtre algérien Abdellah Hamlaoui, dont le nom est aussi porté en haut de l’affiche annonçant le 18e Fntp, ce Show théâtral met également en valeur le rôle du Théâtre amateur, véritable pépinière et base arrière du Théâtre professionnel. Six tableaux composent le spectacle, « El Waratha » conçu par Tounès Ait Ali, une des références féminines du théâtre en Algérie, et son staff qu’elle a trié sur le volet, avec notamment, l’assistant à la mise en scène et comédien, Mohamed Rebbani, le chorégraphe Youcef Meftahi, le scénographe, Zine El Abidine Khettab, qui contribue également avec le virtuose et instrumentiste polyvalent Youcef Retim dans la préparation de la bande sons et musique. « Nous avons inscrit ces Master-Class dans le perfectionnement et la continuité en reprenant le même groupe d’élèves qui a animé la clôture du 17e Fntp, l’année passée, avec quelques nouveaux éléments », explique la directrice de ce projet, Tounès Ait Ali. Fait inédit, ce Show théâtral a été conçu à partir d’extraits de grandes dramaturgies qui ont marqué le théâtre algérien, à l’instar, entre autre de, « Fatma » de M’Hmed Benguettaf (1939-2014), « Palestine trahie » de Kateb Yacine (1929-1989) ou encore « Homk Salim » de Abdelkader Alloula (1939-1994). Soumise aux bons soins du critique d’art et académicien, Mohamed Lamine Bahri, qui en a assuré le traitement dramaturgique, cette belle fusion de textes a également été enrichie par quelques propositions de sujets de la part des apprenants, alimentant ainsi les différents tableaux de leurs expériences au quotidien et de leur vision contemporaine de la réalité sociale. D’une durée de 45 minutes, « El Waratha » est une œuvre émanant du registre du « théâtre expérimental avec des contours épiques », explique M.Bahri, avant d’être relayé par l’assistant à la mise en scène, M. Rebbani qui rappelle, de son côté, que « la créativité a permis l’évolution du théâtre, assurant sa continuité et son salut face à l’adversité, bien souvent contraignante et disgracieuse ». S’exprimant dans de belles chorégraphies, chantant ou déclamant des textes, les élèves, Zina Cherkit, Soraya Saïchi, Haïtem Issad, Khaoula Kaci, Sadek Daoudi, Ikram Hadjersi, Imadeddine Sayah et Kherraz Malak, entre autres, persévèrent à l’espace Hadj Omar du TNA où se déroulent les répétitions et se préparent à descendre à la grande salle de spectacles pour la grande cérémonie d’ouverture du 18e Fntp. Ce spectacle verra également la participation de grandes figures du théâtre, à l’instar de Hakim Dekkar, Allaoua Zermani, Karim Boudechiche, Djallal Draoui, Linda Sellam, ou encore Fariza Chemmakh. De leur côté, les apprenants, Melissa Bibi, Salaheddine Lalioui, Souad Charef Khodja, Zohir Chabounia, Rym Lataïssa, Anis Derriche, Benzaïd Fatima Zahra, ou encore, Soheib Layazid, Bouchekal Faïrouz et Amine Sofrane, se disent prêts à procurer du plaisir au public de la soirée d’ouverture du 18e Fntp. Rappelant que ces Masters Class s’inscrivaient dans le programme d’ouverture au public de classes d’apprentissage de la pratique du 4e Art, le directeur artistique du 18e Fntp et du TNA, M. Djamel Guermi, a noté avec satisfaction, l' »optimisation de ces Master Class dont les apprenants arrivent désormais à tutoyer des œuvres professionnelles ».













































