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Zouda Ag Doho, notable Touareg, s’exprime sur le différend Akhamoukh-Idabir : «La Confédération de l’Ahaggar a choisi l’alternance !»

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Le différend entre l’actuel chef de la Confédération de l’Ahaggar, Idabir Baba, et le sénateur, représentant à l’Assemblée nationale, Mohamed Akhamoukh, fils de l’ancien chef de la confédération de l’Ahaggar, Hadj Moussa Akhamoukh, n’agite pas les tribus de la région outre-mesure.

Contacté pour s’exprimer sur la question, Zouda Ag Doho reste pondéré : «Honnêtement, moi, je mets cela sur le compte du dépit et de l’ombrage. L’honorable sénateur actuel, Mohamed Akhamoukh, est le fils de feu l’ancien chef de la Confédération de l’Ahaggar, et à ce titre, il aurait dû être l’actuel chef».
Alors, pourquoi ne l’est-il pas dans ce cas ? Pour Zouda, c’est une question de gouvernance, d’alternance, qui n’a pas beaucoup à voir avec des luttes intérieures ou dissensions idéologiques, ni moins avec des changements dans la politique des sages, qui demeure la fidélité aux attaches touarègues algériennes. Mais tout simplement, « les sages ont préféré l’actuel chef de la Confédération, Idabir Baba, parce qu’il donne l’impression d’être plus mûr et plus proche du bas peuple, malgré le fait que, depuis un certain temps, il ne perd aucune occasion de manifester son opposition, même quand cela doit tourner au ridicule ».
Voilà donc en grosses lignes le différend entre les deux principales figures de la confédération, et qui ne tient pas, à vrai dire, une place importante dans le quotidien de la tribu des Kel Tamashaq, qui a d’autres soucis quotidiens à régler.
Il y a quelques jours, le sénateur Mohamed Akhamoukh attaquait avec virulence le remplaçant de son père en le qualifiant d’« usurpateur », de «chef non représentatif des Touareg » et que «le titre dont il se réclame n’existe plus depuis des années», allusion à l’«amine al-Oukkal », Aménokal, ou chef des sages de la tribu.
Il est vrai que depuis son accession à l’«aménokalat », Idabir Baba joue sur les mots, fait critiques sur critiques pour stigmatiser le pouvoir local, très en-deçà de ce qui devrait se réaliser dans l’Ahaggar pour développer la région, mettant en avant «l’exclusion et la marginalisation», mais tout cela demeure dans son habit d’un chef qui donne l’image d’un responsable critique et à la personnalité bien trempée. Mohamed Akhamoukh lui répondait, il y a deux jours, que la région a, au contraire, bénéficié liste des programmes de développement dans toute la région du Hoggar à l’appui et que «les tribus targuies ont toujours été respectueuses des institutions de la République où elles jouissent d’une représentativité appréciable et ne se réclament d’aucune autre».
En clair, rien de très sérieux entre les deux hommes, tous deux membres responsables au RND et proches de l’actuel chef du gouvernement. La Confédération de l’Ahaggar, par le biais de ses sages, demeure à l’écoute de ses administrés, sait apprécier toutes les avancées faites dans la région en matière de développement, comme il sait aussi déceler les manques et demander de corriger les erreurs et de combler les failles, sans se départir de son attachement à l’Algérie…
F. O.

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