Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé, samedi, à méditer le parcours militant du leader du mouvement réformateur Cheikh Abdelhamid Ibn Badis, rappelant ses efforts pour déjouer les plans colonialistes visant à annihiler la personnalité nationale et à aliéner les composantes de l’identité du peuple algérien.
Dans un message à l’occasion de Yaoum el Ilm (journée du savoir), lu en son nom par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, le président Bouteflika a indiqué que « Constantine, et à l’instar des autres villes d’Algérie, célèbre aujourd’hui le 76e anniversaire de la disparition du leader du mouvement réformateur, Cheikh Abdelhamid Ibn Badis », ajoutant que le peuple algérien « se remémore cet illustre savant de notre histoire contemporaine et célèbre, à cette occasion, Yaoum el Ilm (journée du savoir), devenu une halte annuelle pour s’arrêter sur les différentes étapes franchies sur la voie de notre Imam Abdelhamid Ibn Badis (Puisse Dieu lui accorder Sa Miséricorde) ». « L’objectif de cette célébration, année après année, de Yaoum el Ilm, ne se limite pas à l’évocation de ce leader, exemple de conduite, et de ses compagnons qui ont sacrifié leur vie au service de leur patrie l’Algérie, en faisant de la diffusion du savoir et des connaissances, acte salutaire tant en ce bas monde que dans la vie éternelle, un moyen effectif d’émancipation intellectuelle sans lequel l’Algérien n’aurait jamais pu se débarrasser du joug colonial », a précisé le chef de l’État. « Les efforts de Cheikh Abdelhamid Ibn Badis et de ses compagnons au sein de l’association des Uléma musulmans tendaient tous, a souligné le président Bouteflika, à déjouer les plans colonialistes visant à annihiler la personnalité nationale et à aliéner les composantes de l’identité du peuple algérien à la faveur desquelles il a pu préserver ses valeurs authentiques et reconstruire son entité nationale jusqu’à se relever, fier et glorieux, devant les autres peuples du monde ». « Et c’est à partir de ce socle solide qu’Abdelhamid Ibn Badis a su défendre la langue arabe et la culture algérienne, prenant conscience, dans le même temps et grâce à sa vision percutante, de la dualité naturellement établie entre les dimensions amazighe et arabo-musulmane du peuple algérien », a encore souligné le chef de l’État. « En ce jour, poursuit le président Bouteflika, alors que nous nous remémorons les grandes qualités de l’Imam Abdelhamid Ibn Badis, sa conduite et sa vie consacrée au seul service de l’emblème, du savoir et du combat pour la cause nationale, nous nous devons de réfléchir longuement à tout ce qu’il a réalisé aux côtés de ses compagnons, dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement et à ce qu’il a consenti pour soustraire la pratique religieuse des vices du charlatanisme et de l’imposture. Cela sans oublier le domaine de la politique, de la société, de la presse et de l’information en dépit des tentatives désespérées du colonialisme visant à étouffer toute voix libre ». Le rrésident Bouteflika a exprimé à cette occasion « la gratitude du peuple algérien tout entier, et sa pleine reconnaissance à tous les hommes et à toutes les femmes qui ont contribué, de génération en génération, avant et au lendemain de l’indépendance de notre pays, au recouvrement du droit de l’Algérien au savoir et à la science par leur précieux apport à l’édification du système éducatif national ». « Je ne manquerai pas non plus de souligner le souci permanent de l’État d’accorder un intérêt particulier à l’amélioration des conditions de tous ceux en charge de la mission d’enseignement, tous corps et spécialités confondus et de leur permettre d’accéder aux outils indispensables à la poursuite de leur noble mission si nécessaire au développement de notre pays », a souligné le président de la République.