Accueil Spor Yacine Bezzaz (attaquant du MCO) : «Cavalli a ramené un plus»

Yacine Bezzaz (attaquant du MCO) : «Cavalli a ramené un plus»

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À 33 ans, Yacine Bezzaz, l’ex-international qui a atterri cette saison au MCO, est toujours ambitieux et il veut aider la formation oranaise à jouer le haut du tableau et à faire un bon parcours en Coupe. L’arrivée de l’ancien sélectionneur Jean-Michel Cavalli qui lui a confié plus de responsabilités semble lui avoir redonné une seconde jeunesse. Entretien symbolique avec un joueur sympathique.

Le Courrier d’Algérie : À 33 ans, vous êtes au MCO pour une fin de carrière à l’Ouest ?
Yacine Bezzaz : Non, en fait, je ne voulais pas quitter le CSC qui est le club de ma ville natale, Constantine. Je voulais terminer ma carrière là-bas, mais le destin et les circonstances ont en décidé autrement.

Alors pourquoi avoir quitté un CSC qui joue les premiers rôles pour un MCO qui a évité la relégation de justesse ?
Pour la simple raison que malgré une belle saison, les dirigeants constantinois n’ont rien fait pour me retenir.

Ils vous ont chassé ?
Non, on ne peut pas dire cela, mais presque.

Ils vous ont montré la porte de sortie ?
Oui, et comme j’avais de nombreux contacts, j’ai finalement accepté l’offre du MCO, un club avec lequel j’ai senti qu’on pouvait faire quelque chose de bien.

Et quel est l’objectif ?
Le président du club nous a demandé de faire mieux que la saison derrière, c’est-à-dire accrocher une place dans la première moitié du tableau. Cela fait plusieurs saisons que le MCO joue pour le maintien et il veut que cela cesse. En plus, on veut faire aussi un coup en Coupe d’Algérie même si c’est une épreuve où la chance est très importante.

Par rapport au CSC, comment jugez-vous cette équipe du MCO ?
Franchement, le président oranais a réglé tous les problèmes financiers. C’est vrai qu’au début du championnat, on a réalisé de mauvais résultats, mais ensuite avec l’arrivée de Cavalli tout a changé.

Vous l’aviez déjà connu en sélection en 2006.
Oui, et il m’a octroyé des responsabilités. Je suis pratiquement son adjoint sur le terrain.

Depuis l’arrivée de Cavalli le MCO se porte bien. Quel est son secret ?
C’est d’abord un bon entraîneur qui a beaucoup de qualités. Ensuite, son discours est bien passé auprès des joueurs.

Est-ce qu’il a changé le système tactique ?
Oui, on évoluait en 4-4-2 mais avec lui ont est passé au 3-5-2. Il a insisté sur la rigueur défensive et les résultats ont suivis.

Et à quel poste il vous a positionné ?
Je ne joue plus sur l’aile mais plutôt derrière l’attaquant de pointe, comme un milieu offensif de soutien et j’aime bien ce poste parce que cela me permet de toucher plus de ballons et de bien participer au jeu. Je disais que Cavalli a ramené un plus au MCO.

Vous avez porté le maillot de la JSK pendant une saison. Un mot sur la mort d’Ébosse et les sanctions ?
La mort d’Ebosse est un événement tragique, mais je pense que les sanctions de la CAF ont été très sévères. J’espère que le président Hannachi s’en remettra.

Quels souvenir gardez-vous de Hannachi ?
Pour moi, c’est un bon président qui a été très correct avec moi. Il voulait que je reste à Tizi Ouzou et que je n’accepte pas d’aller en europe mais ma décision avait été prise.

Vous ne regrettez pas d’être revenu en Algérie après plusieurs années de professionnalisme ?
Non, parce que je suis revenu à l’âge de trente ans après avoir évolué à Ajeccio, Valenciennes, Strasbourg et Troyes.

Avez-vous l’intention de mettre votre expérience professionnelle acquise en France au service du foot algérien ?
Le professionnalisme est avant tout une question de moyens. Or ces moyens n’existent pas encore en Algérie.

Quels moyens ?
Je parle des infrastructures comme les terrains d’entraînement, les centres de récupération mais aussi la mentalité. En Algérie on est encore loin.

Qu’avez-vous l’intention de faire, une fois à la retraite ?
Je vais rester dans le milieu du football.

Comme entraineur ?
Non, comme entraîneur je ne suis pas tellement intéressé. Par contre, cela me plairait de me reconvertir à un poste de manéger ou de DTS d’un club.

Quel est votre favori pour le titre de champion cette saison ?
Je ne vois pas un favori qui se détache pour le moment, mais je pense que le CSC pourrait créer la surprise, surtout avec le retour de l’entraîneur Garzito.

Selon vous, ce fut une erreur de le laisser partir la saison dernière ?
Oui, c’était une grande erreur parce qu’il avait réussi à bâtir une équipe qui était sur une courbe ascendante et victorieuse.

L’ESS est en finale de la champions league. Cela prouve que notre championnat n’est pas aussi faible ?
L’Entente est un club à part. C’est une équipe qui a une grande expérience de l’Afrique et qui a développé une culture de la victoire.

Pensez-vous qu’elle est capable de remporter le trophée africain ?
En finale, tout est possible et je dirais que c’est plutôt du cinquante-cinquante. Il faudra que les Sétifiens prennent une option au match aller parce que la première rencontre est toujours décisive. Maintenant, cela ne veut pas dire que notre championnat est fort.

Il n’est pas nul.
Je ne dis pas cela. Nous avons un championnat moyen avec de bons joueurs mais qui manquant de moyens.

N’avez-vous pas l’impression d’avoir raté une grande carrière internationale ?
Si, et sur ce plan là j’ai beaucoup de regrets. En sélection, j’aurai pu devenir un titulaire indiscutable. En Europe j’aurais pu évoluer dans de grands clubs mais ce sont les blessures à répétition qui m’ont empêché de faire mieux.
J’ai subi pas moins de cinq opérations assez lourdes et je n’ai pas pu m’en remettre.

Pour conclure. Que pense l’ex-international que vous êtes de l’en actuelle ?
C’est une très belle équipe composée de jeunes joueurs qui évoluent dans de grands clubs européens. Ils ont encore une marge de progression.
Hallhodzic a tout reconstruit et Gourcuff est en train de l’embellir.
Propos recueillis par Salah Eddine B.

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