Le dossier concernant l’accession de l’Algérie à l’OMC est passé par plusieurs mains. Plusieurs ministres qui se sont succédé à la tête de ce département ont eu à traiter ce dossier.
L’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est « incontournable », a indiqué le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal.
« Si aujourd’hui la plus grande majorité des pays ont adhéré à l’OMC, pourquoi est-ce que l’Algérie ne fasse pas partie de cette organisation ? », a soutenu le Premier ministre dans un discours prononcé à l’occasion de l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur le commerce extérieur, organisée les 30 et 31 mars par le ministère du Commerce.
En janvier dernier, l’ex-ministre du Commerce Amara Benyounès avait déclaré que le 13e round des négociations multilatérales pour l’accession de l’Algérie à l’OMC était prévu pour le premier trimestre 2015, mais aucune information sur ce dernier n’est disponible sur Internet, nous ne sommes, donc, pas prêts de connaître l’avancée de ce projet.
Selon lui, cette réunion sera « décisive dans la mesure où elle permettra à l’Algérie de se fixer sur la date de son accession à l’OMC ». Le ministre du Commerce, Amara Benyounès avait révélé, en 2014, que les États-Unis et l’UE étaient les plus grands partenaires dans ce dossier d’adhésion, et qu’il nous fallait arriver à des accords bilatéraux avec ces deux parties.
Le président du groupe de travail, chargé de l’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Alberto D’Alotto, a récemment déclaré : «Toutes les délégations ont exprimé leur soutien pour l’accession de l’Algérie à cette Organisation mondiale, et se sont félicitées des progrès réalisés par le gouvernement algérien», à l’issue des travaux du 12e round des négociations multilatérales pour l’accession de l’Algérie à l’OMC. «Évidemment, il reste des questions à régler, mais la profondeur des questions à caractère technique atteste qu’on est sur la voie d’un vrai travail. On a dépassé le stade de la rhétorique et l’on a commencé à examiner des choses concrètes, ce qui me permet d’être optimiste.»
Cette adhésion ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique nationale, puisqu’une telle décision compromettrait la politique sociale menée par le pays et contribuera à fragiliser davantage un tissu économique mal en point, selon les opposants à l’adhésion.
Ce qu’il faut savoir sur cette question de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, c’est que le pays est candidat depuis 1987 au Gatt, l’ancêtre de l’OMC. La première documentation sur son régime commercial a été déposée en 1996, alors que la première réunion du groupe de travail, chargé d’examiner sa candidature, s’est tenue en 1998. À ce jour, l’Algérie a mené 12 rounds de négociations multilatérales, durant lesquels elle a traité 1 933 questions liées essentiellement à son système économique. Presque 2 000 questions ! Plutôt robuste l’Algérie, non ?
La question qui demeure sans réponse est certainement: quand est-ce que l’Algérie aura fait ses preuves, et quelles seront les avantages de cette adhésion si difficile à ce groupe si sélect qu’est l’OMC ?
Synthèse I. B.