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VIVEMENT UN TEXTE DE LOI POUR RÉPRIMER LA VENTE DES APPAREILS DE CHAUFFAGE CONTREFAITS : En finir avec le drame du tueur silencieux

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En dépit  des campagnes de sensibilisation lancées par la Protection civile, le monoxyde de carbone continue de tuer et les chiffres des drames qu’il cause donnent froid au dos. La faute n’incombe pas seulement au destin ou encore à une simple négligence du citoyen utilisateur. Elle est de la responsabilité de certains commerçants véreux qui n’hésitent pas à mettre sur le marché des produits dangereux qui ne respectent aucune norme de sécurité. Les produits bas de gamme, ou encore des produits de grandes marques contrefaits, sont proposés à des prix défiant toute concurrence. Le contrôle des services en charge de la répression des fraudes sur le taquet. Ils opèrent des saisies record, mais le flot de produits qui inonde le marché est important, ce qui rend leur tâche difficile.
Le ministère en charge du secteur devrait s’intéresser à la chaîne qui permet à ces produits, véritable danger public, d’envahir le marché. En effet, ces appareils de chauffage sont fabriqués en Chine, en Turquie, dans certains pays de l’Europe de l’Est. D’autres sont montés dans des ateliers clandestins en Algérie sans que ces derniers ne soumettent leur production à la certification par des organismes compétents, à l’instar du Centre national algérien de conformité -CNAC). Un véritable comportement criminel qui continuera à proliférer en l’absence d’une dynamique permettant sa répression.
Les grossistes de Hamiz, Mohammadia ou encore El-Eulma proposent ces produits qui trouvent une clientèle peu encline à respecter certaines normes pour assurer sa sécurité. On achète sans se soucier de l’origine du produit, de sa conformité avec les normes requises. Tout ce qui attire c’est son prix bas. Il y a quelques années, des chauffages fabriqués en Chine, censés être dotés d’un filtre pour capter le monoxyde de carbone avaient fait fureur. Ces appareils ont été à l’origine de nombreux drames. Certes, les services du ministère du Commerce avaient ordonné leur retrait du marché, mais le mal était déjà fait, puisque des milliers d’appareils étaient déjà vendus à des ménages et le modèle avait fait l’objet d’une duplication et d’une fabrication intensive au niveau d’ateliers clandestins.  Le ministère du commerce devrait penser à un nouveau mode opératoire pour interdire l’entrée de ces appareils en Algérie. Et cela devrait se faire en amont, c’est-à-dire avant leur sortie des ports. L’essentiel du contrôle doit se faire avant les opérations de dédouanement, car une fois sortis de l’enceinte portuaire ils deviennent des bombes prêtes à tuer.
Les associations de protection du consommateur se disent impuissantes et non outillées pour combattre le fléau. « Tout ce que nous pouvons faire c’est alerter les services du contrôle, la répression n’est pas de notre ressort. On alerte et c’est aux services de l’État de réagir », indique un membre de l’Association nationale de protection du consommateur et son environnement (APOCE) qui avait cité le cas d’une saisie de poisson congelé arrivé à péremption réalisée par la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale à Oran, sur la base d’une plainte déposée par son association. Et en attendant de rendre impossible l’entrée de ces appareils sur le territoire national, il ne reste pour le citoyen que sa conscience et les campagnes de sensibilisation organisées par la Sonelgaz ou la Protection civile pour se mettre hors de portée du pouvoir létal du monoxyde de carbone.
Slimane Ben  

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