37 ans après la proclamation de sa naissance par le charismatique leader du combat contre l’occupation sioniste, le défunt Yasser Arafat, alors président de l’Organisation de libération de la Palestine, l’État palestinien a réussi le pari d’une large et historique reconnaissance internationale. Celle-ci est l’expression officielle d’un soutien diplomatique franc à l’établissement de l’État de Palestine. En effet, ils sont nombreux les leaders de pays occidentaux à avoir déclaré, haut la main, leur reconnaissance de l’État palestinien à l’occasion de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies. Ils étaient au moins 151 pays sur les 193 membres que compte l’ONU à avoir été portés, jusqu’au 22 septembre courant, sur la liste. Des pays occidentaux, dont la sympathie pour l’État hébreu et l’hostilité à l’égard du peuple palestinien étaient avérées, se sont, aujourd’hui, bousculés au portillon pour dire « Viva Palestina ». Toutefois, il faut admettre que ce soutien diplomatique n’aurait peut-être pas eu lieu sans la pression populaire exercée sur les gouvernements. Les peuples libres du monde entier, y compris les Juifs, se sont déclarés, depuis octobre 2023, du côté du peuple palestinien à Ghaza. Et contre l’agression sioniste et sa politique génocidaire. Nonobstant une entité sioniste qui n’a pas hésité à brandir la menace de représailles contre tous les soutiens de l’État palestinien. Le gouvernement du sanguinaire Benjamin Netanyahu et toute la cohorte des criminels de guerre qu’il traîne derrière lui et qui ont tous le sang des Palestiniens sur les mains dénient aux Palestiniens jusqu’au droit même d’exister sur leurs propres terres. Devenus parias et sous le coup de poursuites judiciaires devant le tribunal international, les bourreaux sionistes payent les contrecoups de leur politique génocidaire contre un peuple qui, au demeurant, continue à subir l’un des pires crimes contre l’humanité de l’époque moderne : Plus de 65 000 morts et plus de 167 000 blessés. Ce génocide continue et ce ne serait, sans doute pas, l’euphorie des uns et les applaudissements des autres, à l’ONU, qui vont l’arrêter. C’est là, malheureusement, une réalité. Mais, et comme l’ont confié des observateurs et des spécialistes du conflit israélo-palestinien, ce blanc-seing donné à l’État palestinien aura le mérite de pouvoir exercer une pression diplomatique supplémentaire sur l’occupation sioniste et ses alliés. Sinon, ses rares alliés comme les États-Unis, ce bailleur de fonds de la guerre contre le peuple palestinien. À partir d’Alger, un certain 15 novembre 1988 historique, jusqu’à aujourd’hui à New York, l’État palestinien a fait du chemin. C’est un acquis important qui ne manquerait pas de procurer du courage au peuple palestinien dans son combat pour l’indépendance.
Farid Guellil
