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Virus Zika : la prévention mise en avant

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Devant l’absence d’antidote , seule la prévention serait en mesure de freiner la propagation du virus ZIKA. Une mesure sur laquelle insistent les spécialistes compte tenu de la menace imminente qui guette le continent africain, mais aussi le monde.
Pour le professeur, Yahia Mekki, spécialiste en virologie, aucun pays n’est à l’abri d’être affecté par le virus ZIKA qui se propage de manière dangereuse en Amérique latine, notamment, au Brésil connaissant pas moins de 1, 5 million de personnes contaminées. Lors d’une intervention, hier, au centre de formation continue de la Direction nationale de la Sûreté nationale (DGSN) à Alger, Mekki a souligné que la prévention serait le moyen le plus accessible pour empêcher et éviter des cas de contamination du virus, sachant qu’il n’ y a pas d’antidote pour le moment. L’intervenant a proposé, dans ce contexte, d’aller vers la source des maux, c’est-à-dire détruire les endroits ou les vecteurs qui sont susceptibles de se développer. L’action devra, à cet effet, se faire dans les marchés de fruits et légumes, les décharges de déchets ménagers, les eaux usés et stagnantes, et enfin les pneus. «Les moustiques se multiplient beaucoup dans ces environnements, et c’est là qu’il faut les éliminer», précise-t-il encore. Il faudra, propose également le professeur, utiliser des insecticides capables de mettre fin à ces bestioles qui pourraient nuire à la santé humaine. Seulement, il explique que certains de ces produits ne devraient pas être utilisés dans les maisons où se trouvent, surtout, des femmes enceintes.
En cas, toutefois, d’identification de personnes contaminées, Mekki, soutient qu’il ne faut surtout pas affoler la population, s’adressant de ce fait aux médias, mais plutôt de prendre en charge le malade et de l’isoler, et tout faire pour éviter la propagation du virus.
Il faudra, poursuit-il dans le même cadre d’idées, développer un test rapide permettant l’identification des cas contaminés. Le travail commence, dit-il, à travers des campagnes de sensibilisation et d’information destinées à la population, mais aussi aux corps de l’armée, de la DGSN, de la Douane et de la Protection civile.
Les deux catégories qui doivent être vaccinés sont avant tout celles du secteur de la santé et la sécurité, a estimé le conférencier dans ce sens précisant que ce sont les deux corps qui veillent à la sécurité et sur la santé de la population. «Si le virus Zika touchera l’Algérie, l’alerte sera donnée dans les hôpitaux et les frontières», soutient-il. Pour ce qui est de l’Algérie, le professeur Mekki, a estimé que le pays possède les moyens nécessaires pour faire face à la menace. Et c’est dans ce cadre que s’inscrit la journée d’information d’aujourd’hui (hier ndlr) dit-il. Même son de cloche du côté de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), présidée par Mustapha Khiati. «L’Algérie a les moyens de prévention», répondra, en effet, Khiati à une question qui lui a été posée dans ce contexte.
Le président de la Forem a, toutefois, préconisé d’aller plus, vers la sensibilisation des citoyens et de préparer les gens en matière de connaissance du virus et des risques de contamination.
Le travail de prévention doit être multisectoriel, insiste-t-il, avec la participation indispensable des collectivités locales. Par ailleurs, selon l’inspecteur de police, Bouhmad Boubkar, directeur de la santé, des activités sociales et sportives à la DGSN, la rencontre scientifique sur le virus Zika traduit l’intérêt de la DGSN à cette question d’autant plus que la menace s’accentue de manière dangereuse dans le monde.
Etant le premier qui rentre en contact avec les voyageurs dans les frontières marines et terrestres, le policier doit être formé et informé sur la maladie et connaitre les symptômes que peuvent présenter les cas contaminés, a soulevé le responsable sachant que le virus Zika se propage d’un pays à autre et d’un continent à l’autre. à noter que le virus Zika se transmet par piqûre de moustique du genre Aedes aegypti ou aedes albopictus provoquant des malformations congénitales.
Ania Nait Chalal

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