L’Algérie a lancé, mardi à Genève, un appel à la communauté internationale « à œuvrer davantage pour instaurer la justice sur les violations généralisées et systématiques des droits de l’Homme » commises par les autorités de l’occupation israéliennes dans les territoires palestiniens.
Dans son intervention lors du Débat général sur le compte rendu oral de la Haute- Commissaire aux droits de l’Homme (HCDH), Michelle Bachelet, la délégation algérienne a lancé un appel à la communauté internationale « à œuvrer davantage pour instaurer la justice sur les violations généralisées et systématiques des droits de l’Homme commises par l’autorité occupante contre le peuple palestinien ». Dans ce contexte, la représentation de l’Algérie a dénoncé au cours du débat général de la 45e session du CDH, l »‘intensification par Israël de sa répression institutionnelle contre le peuple palestinien par des mesures systématiques pour déplacer, par la force, ce peuple de ses terres et construire des centaines de colonies en vue de leur annexion de facto, en violation flagrante du droit international ». Et d’ajouter que l’occupation israélienne a aussi « divisé, stratégiquement, les Palestiniens en zones politiques et géographiques distinctes. Elle a utilisé cette fragmentation et ce climat d’intimidation comme outils pour instiller l’oppression raciale institutionnalisée et restreindre les libertés fondamentales du peuple palestinien ». S’agissant du conflit au Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975, la mission de l’Algérie à Genève a indiqué « prendre note de l’engagement du HCDH à reprendre les missions techniques au Sahara occidental ».
« Nous exhortons le Bureau du HCDH ainsi que le Conseil des Droits de l’Homme à exploiter les résultats de la mission précédente de 2015 et ceux des prochaines missions afin d’assurer le suivi permanent des Droits de l’Homme au Sahara occidental », a-t-elle ajouté dans ce sens. Elle a également exhorté le HCDH à « mettre en œuvre les paragraphes 8 et 22 de la résolution 74/95 de l’Assemblée générale des Nations unies », engageant les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations unies, qui ne l’ont pas encore fait, « à fournir une aide au territoire non autonome dès que possible et à rendre compte chaque année au secrétaire général de la suite donnée à cette résolution ». Mme Bachelet avait affirmé lundi à l’ouverture des travaux de la 45e session du CDH à Genève, qu’elle avait « hâte de discuter » des paramètres d’une nouvelle mission technique au Sahara occidental pour y « identifier les problèmes critiques des droits de l’Homme ». « Ces missions sont vitales pour identifier les problèmes critiques des droits de l’Homme », et contribuent à « empêcher l’escalade des plaintes », au Sahara occidental occupé, avait-elle souligné. Par ailleurs, la délégation algérienne à Genève a salué les efforts déployés par le HCDH en faveur de la promotion et la protection des droits de l’Homme notamment les droits fondamentaux et les libertés publiques.
Et elle a fait savoir dans ce contexte, que l’Algérie, qui a récemment adopté une loi relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et les discours de haine, a présenté un avant-projet de révision de la Constitution, consensuel et inclusif, qui sera soumis à un référendum populaire, le 1er novembre prochain.
« Cet avant-projet comprend une série de propositions, entre autres, la consécration du droit à la vie, la protection de la femme contre toute forme de violence, la protection de l’exercice des cultes sans discrimination, l’exercice des libertés de réunion et de rassemblement publics sur simple déclaration, la liberté de la presse sous toutes ses formes et l’interdiction de contrôle sur cette liberté », a-t-elle précisé.
R. N.