Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a indiqué mardi désirer ouvrir des voies de «communication et de dialogue» avec le futur gouvernement américain du président élu Joe Biden, après les multiples tensions sous la présidence de Donald Trump.
«Nous avons toujours été et serons toujours disposés à établir des relations de dialogue et de respect avec les dirigeants des Etats-Unis», a déclaré M. Maduro lors d’une conférence de presse à Caracas. «Nous attendons que le nouveau gouvernement de Joe Biden soit installé, qu’il ait le temps de réfléchir et que les possibilités de communication et de dialogue entre le Venezuela et les États-Unis s’ouvrent». M. Maduro a lancé plusieurs appels au dialogue à Joe Biden ces dernières semaines, espérant qu’il ne reprenne pas l’argumentaire de l’administration Trump qui le qualifie de dictateur et a reconnu le chef de l’opposition, Juan Guaido, comme le président par intérim. Selon lui, «la politique de Donald Trump sur le Venezuela a échoué lamentablement». Les États-Unis imposent de multiples sanctions au Venezuela, dont un embargo pétrolier depuis 2019, afin de renverser le régime socialiste. Joe Biden, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a également dit que le leader vénézuélien «est simplement un dictateur», bien que les analystes pensent que l’administration démocrate se montrera plus modérée et préconisera une médiation internationale pour parvenir à une transition progressive. Le chef de la diplomatie américaine actuelle, Mike Pompeo, a répété lundi son soutien «au président intérimaire Juan Guaido», soutenu par plus de 50 pays, États-Unis en tête, «pour rétablir la démocratie». Il a appelé «le peuple vénézuélien» à «exprimer son opinion sur le régime illégitime de Maduro par le biais» de la consultation lancée du 7 au 12 décembre par l’opposition, et parvenir à «la fin de la brutale dictature de Maduro et le retour à la démocratie». Nicolas Maduro a raconté dimanche, lors de son vote pour les législatives boycottées par l’opposition, avoir changé de bureau de vote pour celui situé dans une installation militaire de Caracas après avoir découvert un plan d’assassinat le visant. «Nous avons reçu des informations de sources de renseignements colombiennes très fiables selon lesquelles ils préparaient un attentat pour m’assassiner en direct le jour des élections», a déclaré le dirigeant vénézuélien qui dénonce sans cesse de prétendus plans d’assassinat dans lesquels il tient habituellement Donald Trump et son homologue colombien Ivan Duque pour responsables.