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VASTE MOUVEMENT QUI A TOUCHÉ 24 AMBASSADEURS, 15 CONSULS GÉNÉRAUX ET 9 CONSULS : Le corps diplomatique redynamisé

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Que ce soit dans les collectivités locales, au sein du gouvernement ou à l’intérieur du corps diplomatique et consulaire, il semble que nombre de cadres de ces institutions névralgiques pour le bon fonctionnement des affaires de la Cité, n’arrivent toujours pas à suivre la nouvelle tendance tracée ou du moins souhaitée par le président de la République.

Après un léger mouvement effectué, il y tout juste quelques jours, dans le corps des walis, le chef de l’Etat a décidé de faire le grand ménage, cette fois-ci, dans le corps des diplomates et consulaire ou un vaste mouvement a été opéré. Ce dernier concerne 24 ambassadeurs, 15 consuls généraux et 09 consuls.
Le texte du département des Affaires étrangères a donné les détails sur les raisons de cette opération d’envergure et les objectifs attendus du sang neuf injecté dans le corps diplomatique. « Ces nouvelles nominations visent à redynamiser l’appareil diplomatique du pays pour le mettre au diapason des exigences de l’heure en vue d’une prise en charge efficace des préoccupations de la communauté nationale à l’étranger, ainsi que les intérêts de l’Algérie sur les plans bilatéral, régional et international », lit-on dans le communiqué des Affaires étrangères.
Il est clair ainsi que le président Tebboune n’est pas du tout satisfait du rendement de nos représentants consulaires et diplomatiques, qui peinent semble-t-il à s’accrocher aux exigences de la nouvelle dynamique, alors que l’Algérie s’est engagée dans de nombreux dossiers cruciaux en Afrique, au sein de l’Union africaine en tant qu’ensemble, ou en bilatéral : ressouder les rangs des pays du continent noir pour une meilleure représentation au sein des Nations unies, renforcer le partenariat bilatéral avec les pays africains, s’assurer un rôle de leader en économie comme en politique, en plus de son engagement sans relâche dans la recherche de solutions globales et pacifiques aux conflits existants sur le sol africain à l’instar de la crise libyenne, le conflit malien, la question du Sahara occidental ou encore la problématique du Sahel infecté par des terroristes de tous bords et autres trafiquants transfrontaliers qui menacent la sécurité nationale et de la région toute entière.
Ailleurs encore, le pays cherche à défendre bec et angle ses intérêts, consolider la coopération bilatérale avec les pays étrangers, renforcer sa présence et son rôle pivot à l’international profitant de la conjoncture actuelle née notamment de la crise ukrainienne et la crise énergétique qui en découle, et ambitionne de rejoindre le groupe des BRICS et bien d’autres objectifs encore pour faire de l’Algérie un pays respecté et écouté sur la scène, régionale et internationale. Toute cette dynamique nécessite un accompagnement diplomatique à la hauteur des attentes et des ambitions du pays sur le double plan national et international.

Fin de la récréation en interne ?
En interne, des membres de l’actuel gouvernement ne donnent pas totale satisfaction et sont à présent dans le viseur du chef de l’Etat qui va procéder, sans aucun doute, dans les tous prochains jours, à un remaniement de l’exécutif qui semble maintenant évident depuis le dernier Conseil des ministres où il a piqué une colère contre l’action gouvernementale. La dépêche de l’agence officielle publiée au lendemain de ce Conseil laisse clairement entendre que le Président n’est pas du tout « content » de l’action commune du gouvernement, évoquant les lenteurs de « cadence de traitement de nombreux dossiers » et «des échéances très élastiques, des chiffres approximatifs et des décisions qui perturbent le quotidien des citoyens et celui des opérateurs économiques». L’auteur de la dépêche laisse entendre que les directives de Tebboune sont soit mal interprétées soit tout simplement non appliquées sur le terrain. Le président de la République «n’a, à aucun moment, interdit les importations », explique la dépêche officielle, assurant que « l’autosuffisance n’existe dans aucun pays au monde, les importations sont nécessaires». Le chef de l’État a plutôt exigé la fin de l’anarchie dans le secteur, précise l’auteur de la dépêche de l’APS. D’autres membres du gouvernement mélangent encore entre autorité de l’État et autoritarisme, et la protection de la production nationale ne veut pas dire protectionnisme, ajoute la même source. Autant d’éléments qui renseignent sur l’incapacité de certains ministres à capter clairement les orientations du Président et à répondre à ses ambitions. Le ton particulièrement virulent de la dépêche officielle ne laisse ainsi planer aucun doute sur les intentions du Président à opérer un changement dans la composante de l’exécutif. Ce n’est pas la première fois que le chef de l’État émet de telles réserves sur le rendement de son Exécutif car il avait déjà affirmé par le passé que certains de ses ministres ne suivaient pas forcément la cadence voulue, souvent par manque d’expérience. Mais il semble que la récréation est bien finie pour certains de ces ministres.
Brahim Oubellil

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