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UNESCO, unanimité pour l’Algérie

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C’est en novembre 2023 que l’Algérie avait déposé sa candidature au Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Elle a été élue, mardi dernier, à l’unanimité, pour un mandat de quatre années (2024-2028) au cours de la dixième session de l’Assemblée générale des États parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui s’est tenue au siège de l’UNESCO, à Paris, les 11 et 12 juin derniers en présence des représentants de 178 pays. C’est une preuve supplémentaire du dynamisme de la diplomatie algérienne et une autre preuve de la confiance que lui témoignent toutes les institutions internationales. Il faut souligner que l’Algérie a été le premier pays à avoir ratifié la convention de 2003 de l’UNESCO. Fidèle à ses principes, l’Algérie défendra, au cours de son mandat, les intérêts des pays arabes et africains. La même démarche qu’elle assume au sein du Conseil de sécurité de l’Onu depuis son élection. D’ailleurs, il faut rappeler qu’en avril 2023, s’est tenu un atelier continental intitulé : « Améliorer les connaissances des points focaux nationaux de 44 pays africains en matière d’élaboration des rapports périodiques dans le cadre de la concrétisation de la convention de 2003 sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique ». À l’ouverture des travaux de l’atelier, notre ministre de la Culture, Mme Soraya Mouloudji a tenu à rappeler que « l’Algérie ne ménage aucun effort pour accompagner tous les défis du continent africain dans un monde perturbé en raison des différents conflits aux objectifs multiples… (et que) le défi des pays africains aujourd’hui porte sur l’amélioration de la situation juridique pour préserver le patrimoine immatériel du continent et contribuer à la réalisation des objectifs stratégiques de l’UNESCO ». Aujourd’hui élue, l’Algérie ne ménagera aucun effort pour que le défi des pays africains soit relevé. Elle veillera également et il va de soi, à ses propres intérêts culturels. Le premier bien culturel que l’Algérie a inscrit à l’UNESCO l’a été en 2008 ; c’est l’Ahellil du Gourara, une poésie chantée et dansée, pratiquée lors des cérémonies collectives et fêtes religieuses dans cette région du sud algérien. On peut citer aussi la Sebaïba de Djanet. Jusqu’au couscous en 2020. En passant par le Raï en 2022 ou encore le costume féminin de cérémonies dans le grand Est algérien (la parure de la gandoura et de la melehfa) en avril 2023. Sans oublier le Haïk, la Chedda (costume nuptial traditionnel) de Tlemcen, Khit Errouh, etc. La liste est longue. Il est utile de souligner que l’élection de l’Algérie à l’UNESCO, intervient au moment où le Maroc, qui a fait son temps, « fait ses valises » pour quitter les lieux. Ce qui rend possible, sans manigances, de « rendre à César ce qui appartient à César ».
Zouhir Mebarki

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