Des dizaines de colons israéliens ont fait incursion lundi soir, dans la mosquée Al-Aqsa à El-Qods occupée, accompagnés de la police de l’entité sioniste, sans réussir à démobiliser les palestiniens qui, ces derniers jours, ont maintenu leur mouvement de manifestation en vue de venir à bout des barricades et des barrières de fer érigées par les autorités d’occupation, leur interdisant l’accès dans le quartier de Bab al-Amud à El-Qods occupée.
Déterminés à faire face à la politique d’oppression systématique de l’entité sioniste contre le palestinien, la mobilisation et les actions palestiniennes se sont multipliées, ces derniers jours, dans les territoires occupés de la Palestine de 48, à El-Qods occupée, ainsi qu’à Ghaza et en Cisjordanie, en réponse à la politique coloniale israélienne, « une politique d’apartheid » selon le rapport humain Human Rights Watch, publié hier. Les forces de l’entité sioniste ont doublé de férocité, lundi soir, attaquant des jeunes Palestiniens à Bab al-Amud à El-Qods occupée, pour évacuer la place par la force, après une résistance des palestiniens en réponse aux attaques et aux violations de l’occupant, avant de quitter les lieux. Si la mobilisation des Maqdisiyine a eu pour effet d’affirmer, pour la énième fois, aux responsables israéliens, militaires et civils, et à leur tête Benyamin Netanyahu, leur détermination à demeurer mobilisés pour faire échec aux plans du système colonial, à El-Qods et en Palestine en général, les actions des palestiniens, de Cisjordanie et de Ghaza, portaient le même message. En réaction en effet, à l’oppression et aux violations des palestiniens d’El-Qods, par les forces de l’entité sioniste, celle-ci a été la cible de tirs de la résistance palestinienne de Ghaza ainsi que de manifestations et de mobilisation des palestiniens de Cisjordanie. Des actions non dépourvues de messages forts aux responsables israéliens d’abord, mais aussi à la communauté internationale, qui demeure silencieuse face aux violations flagrantes par Israël des droits de l’homme des palestiniens et discourent sur la priorité à accorder au respect de ces droits, dans les relations, multilatérales et bilatérales. Une répression féroce et des violations flagrantes des droits des palestiniens, par l’entité sioniste, documenté non seulement par des médias, mais par des milliers d’images vidéos diffusées sur la toile, et que l’impunité dont jouit l’entité sioniste, grâce à ses soutiens inconditionnels, de membres du Conseil de sécurité, principalement les États Unis, encourage les pratiques inhumaines des israéliens, notamment contre les détenus palestiniens, enfants et adultes, femmes et hommes. Si après de longues années de soutien de pays occidentaux au système d’apartheid en Afrique du Sud, lequel s’est effondré, dans les années 80, par la lutte du peuple sud-africain et de leur leader Nelson Mandela, ces mêmes pays lui rendent hommage, sans pour autant abandonner leur soutien à un autre système d’apartheid, celui de l’occupation israélienne en Palestine. L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) vient de qualifier, une première, faut-il le noter, dans son dernier rapport, publié mardi dernier, «d’apartheid » la politique de l’État sioniste à l’égard du peuple palestinien. Depuis des années, déjà, que l’opinion internationale, acteurs politiques, experts, universitaires, responsables politiques, artistes et écrivains, parlementaires, professionnels des médias, militants et associations de défense de droits de l’ homme à travers le monde qualifient d’apartheid la politique sioniste et c’est la première fois qu’une grande ONG internationale HRW, le reprend à son compte. Indiquant dans son document que «sur la base de ses recherches, Human Rights Watch conclut que le gouvernement israélien maintient une domination délibérée de la population juive israélienne sur les Palestiniens », L’ONG souligne que « lorsque cette domination délibérée s’ajoute à une oppression systématique et à des actes inhumains », il s’agit, affirme HRW, « du crime d’apartheid », selon la définition légale de l’apartheid. Dans les déclarations sur le rapport de 200 pages de HRW, sur l’entité sioniste et ses violations des droits de l’Homme du peuple palestinien, l’un de ses rédacteurs, le principal, Omar Shakir a soutenu que «depuis des années, nous disons que nous sommes proches de l’apartheid » et d’ajouter « je crois qu’il est maintenant clair que le seuil a été franchi » rapportent, hier, des médias.
Karima Bennour
