Tout aura été séduit par la belle victoire ramenée par la sélection algérienne de son déplacement à Lomé, synonyme d’une qualification prématurée pour la prochaine CAN.
Une victoire intervenant au moment où ils étaient nombreux à commencer à douter sur les capacités du nouvel entraîneur national, Djamel Belmadi, à gagner le pari de remettre les Verts sur rails.
Il faut dire que la précédente rencontre à Cotonou qui a vu les Algériens rendre une copie des plus ternes avait conforté ces doutes. Tout le monde aura vite compris que les matchs des Fennecs passaient et se ressemblaient, malgré les interminables changements des entraîneurs depuis près de quatre années. Mais à Lomé, les Verts ont réussi à rendre leur meilleure copie ces dernières années, notamment en Afrique subsharienne, c’est-à-dire là où ils ont tout le temps laissé des plumes ces dernières années. La preuve, leur dernière victoire dans ce registre remonte à juin 2016 contre le Seychelles en match comptant pour les qualifications pour la CAN-2017.
Mais comme Belmadi est arrivé avec la ferme intention de révolutionner son effectif, il n’a pas voulu aller vite en besogne, préférant donner à tout le monde sa chance. Le ‘’casting’’ aura duré trois matchs, avant que le coach national ne décide de se passer des services de certains cadres, notamment ceux qui étaient passés à côté de la plaque lors du déplacement du Bénin, soldé par une défaite qui était difficile à digérer par le driver national.
Le déplacement de Lomé aura été une aubaine pour le successeur de Madjer pour redistribuer les cartes. L’incorporation de nouveaux éléments dans l’équipe type a donné ses fruits, tout cela, conjugué à un nouvel état d’esprit ayant régné au cours de ce safari à Lomé, comme l’avait attesté du reste Sofiane Feghouli, l’un des rares rescapé de l’effectif qui a joué le Mondial-2014 au Brésil. Une grande envie, une solidarité sans faille entre les joueurs. Un Feghouli qui encourage Chita et Abdellaoui et les motive, un Mbolhi qui prend Benlamri dans ses bras après le 4e but et la joie communicative des joueurs entre eux avec des accolades, des sourires et un esprit de famille. Des images qu’on n’avait pas vues depuis fort longtemps. En d’autres termes, ce fut l’occasion pour retrouver des valeurs ayant longtemps fait défaut à notre sélection nationale. On peut dire sans se tromper qu’une nouvelle équipe nationale est née au stade municipal de Lomé et que celle-ci promet beaucoup de bonnes choses pour les prochaines échéances internationales à venir. Il sera aussi très difficile aux joueurs qui ont manqué ce déplacement de retrouver leurs places au sein de l’échiquier de Belmadi. L’absence de Mandi, Bentaleb, et autres Brahimi et Slimani (laissé sur le banc) n’a guère été ressentie, tellement que leurs remplacement se sont distingués de forte belle manière. On pense notamment à Attal, Benlamri, Chita, Belaïli et Bounedjah, soit cinq joueurs issus de l’école algérienne, une manière pour eux de réhabiliter le footballeur local décrié de toute part depuis plusieurs années.
Hakim S.
