La posture du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez devant la forfanterie du Maroc qui mettait à mal voire horripilait la classe politique du pays est aujourd’hui critiquée par les citoyens lambda qui voient leur intérêt économique péricliter chaque jour un peu plus.
Les réactions de rejet de la soumission du chef de l’exécutif de la coalition de gauche à l’ordre du Makhzen se multiplient et la dernière en date est celle de Nieves Marina, la présidente de la 7e section du tribunal de Cadix qui a fustigé dimanche dans un entretien accordé au site d’information espagnol « Europasur », la violence exercée par des organisations criminelles impliquées dans le trafic de drogue, notamment du Haschich en provenance du Maroc qui ne montre aucune disponibilité dans la lutte contre ce fléau. « Le Maroc est l’unique producteur de haschich et qu’à ce titre, il laisse à désirer lorsqu’il s’agit de traquer » les trafiquants de drogue. « La coopération avec ce pays dans la lutte contre le narcotrafic n’existe pas et une partie du problème est là », s’est-elle indignée, regrettant notamment l’absence d’ordres d’extradition (vers l’Espagne) et leur inefficacité. À ce titre, et selon de nombreux observateurs, la réaction de Mme Nieves s’adresse au chef de l’exécutif Pedro Sanchez qui semble rester de marbre devant les nombreux gestes inamicaux du Maroc. Cela laisse supposer qu’il est sous la contrainte d’un chantage honteux qui l’a poussé à se départir de la traditionnelle position de neutralité de l’Espagne dans le conflit du Sahara occidental pour apporter la caution de son gouvernement au plan d’autonomie défendu par le Maroc et par son inaction devant les exactions du Makhzen qui n’a pas mis fin à la vague de clandestins qui se déverse sur les plages espagnoles et qui a augmenté le volume de haschich envoyé en Europe via l’Espagne à bord même de vedettes de la marine marocaine. Le Maroc fait beaucoup de mal à l’Espagne qui semble frappée d’apathie. Il y a environ deux mois, la police espagnole avait démantelé un réseau international de trafic de drogue et saisi des équipements parmi lesquels un camion des forces armées royales royales, et une vedette utilisée dans le transport de haschich qui alimentait les « Go Fast » qui partait à l’assaut des marchés européens. Les mandats d’arrêts et même les demandes d’extradition émis contre des trafiquants installés au Maroc et même contre des officiers de FAR n’ont pas été appliqués par les autorités de Rabat. Et celà n’a suscité aucune réaction du gouvernement de Pedro Sanchez. La toile du crime organisé tissée par le Makhzen a pris dans ses plis le chef de l’exécutif espagnol qui est soumis à un odieux chantage. Les affaires de son épouse au Maroc font aujourd’hui la Une de la presse espagnole et plusieurs membres de son parti sont rattrapés par les scandales de vacances de luxe dans des riads marocains pris en charge par le Makhzen. La corruption, la drogue, le trafic de clandestins et le crime organisé sont les outils de la soumission qui ont permis au Maroc de s’offrir la docilité du chef du gouvernement espagnol qui n’a réussi à se maintenir au pouvoir que grâce à une large et fragile coalition qui porte en elle les germes de son implosion. Mettant en garde contre la violence exercée par des organisations criminelles « très organisées », Nieves Marina s’est dit inquiète par l’entrée de drogue dans le port d’Algésiras (sud) où « des milliers de conteneurs et de camions sont traités chaque année ». « Lorsqu’un camion en provenance du Maroc transportant 25 tonnes de haschich a été détecté il y a quelques jours, c’était parce qu’il existait un couloir antérieur par lequel de nombreux autres camions étaient entrés auparavant », a-t-elle expliqué. Il y’a quelques jours la Guardia civile espagnole avait saisi 25 tonnes de haschich dissimulées dans un camion en provenance du Maroc censé transporter des melons à destination de la France. La marchandise, dont la valeur « pourrait atteindre 50 millions d’euros », a été découverte dans le port d’Algesiras, dans le sud de l’Espagne, avaient précisé un communiqué des autorités. La drogue était dissimulée dans « 22 caisses en bois » à l’intérieur du camion qui, selon les documents présentés aux autorités, était censé transporter des melons à destination de Perpignan, dans le sud de la France. Cette saisie prouve que malgré son alignement sur les thèses marocaines et la soumission de son chef de gouvernement à l’ordre marocain, le Makhzen continue de considérer ce pays du sud de l’Europe comme une chasse gardée par laquelle il continue de noyer de haschich tout le vieux continent. Il y a quelques jours, fragilisé par les frasques de son épouse et celles de certains de ses ministres et membres influents de son parti ( le parti socialiste ouvrier espagnol -PSOE), Pedro Sanchez était au bord de la démission. Aujourd’hui il s’est maintenu au pouvoir grâce au soutien du roi qui a voulu éviter au pays une crise politique, mais pourra-t-il aller jusqu’au bout de son mandat sans mettre en péril la souveraineté et la stabilité de son pays ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs qui voient en lui déjà un simple agent d’exécution pris au cou par le chantage et soumis aux ordres du Makhzen.
Slimane B.
