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UNE LOI POUR BANNIER LA HAINE, le RACISME ET LE RÉGIONALISME : Basta aux extrémistes !

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Chaque crise politique traversée par l’Algérie a ses propres extrémistes. On en a vu de partout depuis l’avènement du Mouvement populaire et citoyen du 22 février. Les réseaux sociaux grouillent de «Dhoubab» électronique, de part et d’autre. Qu’ils soient du côté du pouvoir ou de l’opposition, puisqu’il en est question de courants politiques dans le fond, les échanges sont à la limite du supportable.

Du coup, les langues bifides supplantent les esprits sages et éclairés : Celui-là est «Arabe» parce qu’il n’est pas de descendance «Berbère», l’autre est Kabyle «zouave» parce qu’il ne se réclame pas de l’«Arabité», l’autre est «Chaoui», qui n’est «ni le premier cité, ni le second désigné»… Voilà à quoi sont réduits les échanges, qui, plus grave encore, émanent parfois de responsables –irresponsables- de partis, d’acteurs de la société civile, de supposés journalistes et du monde de la culture, sinon de l’inculture dans notre cas de figure.
Qu’ils soient maintenant conscients de la portée de tels messages de haine, d’intolérance et de sédition «fitna» sur l’unité de l’Algérie et son peuple ou pas, il s’agit d’acte répréhensible aussi bien vis-à-vis du respect de la vie privée de l’autre que face à la force de la loi.
Aujourd’hui, si l’Algérie aspire à une nouvelle République, dont les principes reposent sur un État de droit, avec tout ce qu’il charrie comme principes de démocratie, justice indépendante, justice sociale, droits et devoirs citoyens…, ceci entend que toute personne ou groupe de personnes qui s’est rendu coupable d’un délit offensant et outrageux à l’égard d’autrui est passible de sanctions judiciaires.
Eh oui, semble-t-il être aux yeux des adeptes de la haine envers l’autre, en tout cas, c’est plus facile de proférer une salve d’insultes -à volonté- derrière son écran, que de tenir un discours mesuré, un mot modéré et un message responsable, respectueux de l’avis des autres, et à la mesure de la complexité de la situation de crise que traverse l’Algérie.
Farid Guellil

RÉACTIONS JIL JADID ET DE L’UCP
Zoubida Assoul : «Il y a beaucoup d’excès dans les discours»
«Cette nouvelle loi va certainement amender et ajouter des articles dans le Code pénal qui incriminent toutes les formes de discrimination. Parce que, il y a beaucoup d’excès dans les discours des uns et des autres, surtout les gens qui font tout pour aller dans les discours de la haine et de l’exclusion, de sortir de l’unité du peuple. Et, disons le même explicitement, des discours pour monter les uns contre les autres.
Ce qui est strictement irresponsable, surtout lorsqu’il émane de gens qui sont censés tout faire pour sauvegarder l’unité de la Nation. Heureusement que le peuple est mature et qu’il ne tombe pas dans le piège de la haine et de la séparation », nous a déclaré hier Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès.
« On n’a même pas besoin de faire une autre loi. Le Code pénal qui existe actuellement, si on avait vraiment envie de le mettre en application, il est amplement suffisant. Il faut donc de la volonté politique.
Ce n’est pas des textes de loi qui vont régler ces problèmes-là, mais il s’agit d’instruire toutes les Institutions de l’État sur toute personne qui sorte du discours respectueux et commet des infractions, car les lois luttant contre l‘incitation à la haine existe déjà dans le code pénal, aussi bien que la diffamation vis-à-vis du peuple et des personnes».

Sofiane Djilali : «Nous saluons cette loi»
« Le président vient de charger le Premier-ministre d’élaborer une loi criminalisant tous actes de racisme et de régionalisme. C’est une très bonne chose. On a vu ces dernières semaines et même ces derniers mois des dépassements gravissimes entre telle ou telle région et contre telle ou telle identité. Donc c’est une très belle chose qu’il y ait cette criminalisation », a affirmé hier, Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, contacté par le Courrier d’Algérie.
« Nous saluons cette loi, parce qu’il faut qu’on rentre dans un cercle d’apaisement. Nous considérons que les dispositions de la nouvelle loi doivent toucher tous les citoyens qu’ils soient responsables au niveau de l’État ou qu’ils soient des responsables au niveau des partis politiques. On a assisté récemment à des dépassements qui sont totalement inadmissibles et qui sont source de tensions à l’intérieur de la société. Ce qui est absolument inacceptable », a-t-il ajouté.
Propos recueillis par Hamid Mecheri

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