Plus de longues attentes et la multitude de contrôles pour enfin sortir du port d’Alger, pour les passagers, vacanciers, ou non, qui ont choisi de prendre leurs valises, traverser la Méditerranée pour profiter du soleil, du bleu de la mer et surtout de la chaleur familiale. Entre les habitués des voyages par bateau, pour rejoindre la rive sud de la Méditerranée, notamment en cette période estivale, comme pour ceux qui, pour la première fois, empruntent la voie maritime en direction du port d’Alger, les conditions de la traversée «se sont nettement améliorées» pour les premiers et «étaient bonnes» pour les seconds. L’expression, en effet, «le voyage était agréable, avec la souplesse des procédures administratives et de contrôle» revenait souvent dans les témoignages des passagers, piétons ou véhiculés, rencontrés, hier matin, lors de notre tournée au port d’Alger. À vue d’œil, munis de leurs bagages, les passagers ne dégageaient, nullement, l’impression d’une fatigue ou d’un stress d’un voyage, en mer, tout au long d’une nuit, de Marseille à Alger. Jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, en famille avec des bambins, ceux des passagers piétons, que nous avons approchés, hier matin, avant que les aiguilles du temps ne sonnent 10h, après s’être arrivés, à destination, au port d’Alger, bien avant et franchi, le seuil du contrôle des services douaniers, étaient disposés, dès que nous les abordions, à répondre à nos questions. Les voyageurs ne couraient pas derrière le temps, comme c’était le cas des années auparavant, pensant réussir à récupérer le temps perdu dans les interminables files d’attente, des procédures de contrôle, des services concernés, de la police algérienne des frontières, ou des Douanes. Le premier que nous abordons, un homme d’une cinquantaine d’années bagage léger, en pull marin et jean, ne dégageant, à vue d’œil, aucune fatigue, qui à notre question, de savoir comment s’était passé son voyage, on ne pouvait mieux tomber. Marin de profession, l’expérience des années passées dans la plupart du temps, en mer que sur terre, Farouk sait de quoi il en est question, s’agissant de l’amélioration des conditions de voyage à bord des bateaux, notamment celles relatives à l’assouplissement des procédures administratives, pour les voyageurs algériens, se rendant à l’étranger comme ceux qui viennent. «Je ne vous le cache pas, cette année, il y a une nette amélioration et nous perdons plus de temps à attendre pour passer un tel ou tel contrôle», nous dit-il. Pour ce marin, les nouvelles procédures introduites, notamment celles qui s’opèrent à bord des navires, assurant les voyages des clients de la compagnie algérienne «ont été très bénéfiques pour les voyageurs». Fini le cauchemar de passer, après l’accostage du navire, près d’une journée, pour sortir du port d’Alger, qu’il s’agisse des piétons ou des véhiculés. «C’était agréable et sans soucis», nous dira Farouk, avant d’ajouter, que «l’idée de mener à bord du navire les différentes procédures administratives a permis outre un gain de temps considérable» en comparaison avec les années précédentes, mais aussi, «moins de tracas et stress» qu’il s’agisse des voyageurs ou du personnel des services en charge des procédures en question, de l’Institution de la police comme celle de la Douane. Si la petite Imène, ne dépassant pas les six ans, affichait un sourire sur son visage angélique, ne perdant rien de son dynamisme après une nuit en mer, ceci renseigne amplement sur son voyage et celui de ses parents qui était paisible et sans tracas, sinon, elle aurait senti, durant sa balade en mer, l’angoisse de sa mère et de son père, si ces derniers avaient voyagé dans des conditions désagréables. Pour le parent d’Imène, abordé après avoir franchi le dernier contrôle, le passage au scanner des services douaniers, en l’occurrence, il nous a assuré que «le voyage était agréable, surtout qu’il n’y a pas eu de perte de temps, à notre sortie du bateau» sauf que, poursuit-il, «nous avons attendu un laps de temps de 15 à 25 mn avant de pouvoir passer le dernier contrôle, le scanner des services des Douanes». Exprimant, toutefois, son grand soulagement de voir que «le temps passé, entre le moment de quitter le bateau à cet instant, où je vous parle, est un temps record» alors qu’avant, «nous passions des heures et des heures», conclut-il.
Quant à la petite Imène, qui semblait toute heureuse d’avoir été bercée, la veille, toute la nuit durant son sommeil, à bord du bateau, au rythme non pas des moteurs mais par le mouvement des vagues de la Méditerranée, en cette période d’été, nous assure qu’elle voyagera encore par bateau, si c’était à refaire, sur ce, ses parent nous lancent «alors ce sera ainsi les prochaines fois». Par ailleurs, l’entrée en fonction, depuis dimanche dernier, d’une nouvelle brigade créée dans le cadre des efforts de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) en vue outre de mener à bien ses missions, mais aussi d’améliorer la qualité des prestations, la police algérienne des frontières (PAF) vient d’être renforcée par cette nouvelle équipe, composée de 36 éléments. En plus des missions précitées, les membres de cette brigade sont appelés à effectuer des contrôles à bord du navire dès son accostage au port d’Alger, pour mener à bien les missions assignées à la PAF avec comme objectif principal, faire gagner du temps aux voyageurs.
L’allègement des procédures profitent
à tous
Les nouvelles méthodes visant la souplesse des procédures administratives et de contrôle des voyageurs à bord des navires assurant le déplacement vers l’Algérie, notamment des membres de la communauté nationale établie à l’étranger sont saluées par tous. Qu’il s’agisse, en effet, des voyageurs comme du personnel de la police et des Douanes, tout le monde trouve son compte. Pour ceux que nous avons rencontrés, hier, lors de notre virée au port d’Alger, depuis ces dernières années, notamment depuis le début de la saison estivale en cours, les éléments des services précités accomplissent au mieux leurs missions respectives, grâce, nous ont-il expliqué, à l’organisation et les moyens mis en place et l’amélioration des procédures. Citant, à titre d’exemple, le contrôle par des moyens de pointe des passeports des passagers, notamment à bord des bateaux de la compagnie nationale des voyageurs, la suppression de la fiche de police, l’aménagement d’un couloir vert pour les personnes aux besoins spécifiques, les personnes âgées et les femmes enceintes, contribuant considérablement à faire gagner du temps aux voyageurs, évitant ainsi toute situation de désorganisation et d’interminables procédures administratives, à l’origine de fatigue et de stress, générant une atmosphère de brouhaha.
Laquelle atmosphère désagréable qui n’était pas au rendez-vous, heureusement, hier, et donc les jours précédant l’arrivée des navires des voyageurs au port d’Alger, où la sirène d’un bateau, annonçant son accostage aux riverains d’El-Bahja, retentit agréablement, notamment, à ceux attendant, au hall de l’entrée principale, assis et à l’ombre, leurs proches, sans plus craindre de passer toute une journée avant de les retrouver. Nadia, qui n’est pas à sa première traversée de la Méditerranée, de sa rive nord, Marseille, France, à celle du sud, Alger, à l’instar de Farouk et de la famille d’Imène, nous livre ses impressions, déclarant «c’est extra, nous ne pouvons qu’être satisfaits», nous dit-elle, assurant que les procédures administratives de la police des frontières comme celles des Douanes, «ne sont plus un calvaire, ils arrivent à faire leur boulot dans de meilleures conditions et nous passons moins de temps», selon Nadia, qui s’apprêtait, par la suit à se rendre à la ville des Roses, Blida. Alors que le jeune Amine, dégageant un air de fraîcheur, comme s’il venait de sortir de chez lui, ne paraissant pas avoir passé toute une nuit à bord du bateau, arrivé, à Alger, hier, matin, en provenance du sud de la France, Marseille, en l’occurrence. Bien coiffé avec bien sûr un petit coup de gel sur ses cheveux, il était tout content de faire «un agréable voyage», sans le tracas des files d’attente, qu’il a entendu, peut-être de ses proches plus âgés que lui, qu’ils ont eu à subir, durant les années précédentes. «J’ai encore du chemin à faire, je vais à Tiaret», encore 270 km à parcourir, après une nuit à bord d’un bateau, avant d’arriver à destination. Des kilomètres à parcourir, sans avoir le souci d’avoir perdu son temps à gérer les lourdeurs administratives. Il nous dira «que le temps gagné depuis avoir quitté le bateau à cet instant me permet de continuer mon voyage, à l’aise et sans fatigue», selon Amine, qui après un séjour avec sa famille, se dirigera, nous dira-t-il vers la Tunisie pour passer quelques jours de vacances avant son retour à Marseille.
Confortés par les conditions des procédures administratives, certains voyageurs, après avoir franchi le contrôle douanier, même s’ils transportaient des bagages lourds, en l’absence du stress comme de la fatigue de l’attente et sans la perte de temps, dans les procédures, ils marquaient une pause devant les distributeurs, pour faire la commande d’un café à siroter, ou une boisson pour se rafraîchir, ou une barquette de chocolat pour leurs enfants. Quant aux voyageurs véhiculés, on se rendant sur place, la file des voitures n’était pas à l’arrêt, bien au contraire, les véhicules passaient normalement, car le contrôle et les vérifications outre qu’ils ont été allégés, ont été opérés, bien avant, selon les nouvelles procédures du travail comme du service de la PAF et celui des Douanes. Sortis du grand espace qu’il leur a été réservé, avant de franchir la ligne des services des Douanes algériennes, non loin, à quelques mètres, les voyageurs véhiculés ont le choix d’assurer leurs voitures, durant leur séjour en Algérie, auprès de la SAA et CRMA, qui nous ont assuré, que la moyenne quotidienne de l’enregistrement de ces clients, le temps d’une saison estivale, varie entre les 150 à 200, véhicules assurés. Non loin, c’est le stand de l’opérateur téléphonique Mobilis qui offre des puces G3 avec un forfait de 100, avec contrat, aux voyageurs, membres de la communauté nationale établie à l’étranger, en cette saison estivale.
Karima Bennour