Dans une enquête récente, la chaîne de télévision allemande DW, a révélé que les Émirats arabes unis sont devenus un pôle de recrutement, par excellence, de mercenaires pour des missions au Proche-Orient et en Afrique.
La chaîne a indiqué que ces missions, principalement au Yémen, au Soudan et dans certaines régions d’Afrique, sont un axe des visées subversives de ce pays. L’enquête a démarré à partir d’une annonce de recrutement qui a suscité l’intérêt de certains anciens militaires occidentaux. En effet, le recruteur fixait pour les postulants, un âge maximum de cinquante ans, une expérience dans le domaine militaire d’un minimum de cinq ans et une bonne constitution physique et en mesure d’opérer dans des situations extrêmes. Des conditions généralement exigées pour les agences qui recrutent des mercenaires ou pour des agents pour des missions spéciales en terrain ennemi. Le salaire minimum proposé était de 2000 dollars avec des bonifications en cas de succès lors de missions en dehors des Émirats, principalement au Yémen et en Afrique. Le magazine « Intelligence online » a révélé que l’annonce a été distribuée à d’anciens militaires des forces spéciales françaises. Dans son analyse, « Intelligence online » a révélé l’intention des Émirats de mettre sur pied un contingent de la légion étrangère composé d’environ 3 000 individus avant la fin de l’année prochaine. L’agence de consulting émiratie « El manar », à l’origine de l’annonce s’en est démarquée et a refusé de répondre aux questions des journalistes de DW tout en affirmant que le projet a été annulé et l’annonce retirée, ce qui ne remet pas en cause la volonté d’Abou Dhabi de constituer un corps de la légion étrangère, estiment des observateurs.
Pour sa part le professeur Andreas Krieg, un maître de conférence à l’Université King’s collège de Londres, spécialiste des questions militaires a indiqué que le magazine « Intelligence online » qui a des liens avec le ministère français de la Défense a fait part de l’irritation de Paris de voir ses éléments des forces spéciales « débauchés » par les Émirats qui leur font miroiter des salaires mirobolants. Cet avis est partagé par le professeur Shawn Macvit de l’université de Georgetown qui a affirmé que les Émirats arabes unis ont pris l’habitude, depuis 2011, de constituer des contingents de la légion étrangère qu’ils ont utilisés dans des opérations de déstabilisation en Somalie, au Soudan, au Yémen et dans certaines régions d’Afrique et du Moyen-Orient. « Aujourd’hui, quand j’entends le mot mercenaire, les Émirats me viennent automatiquement à l’esprit plus que la Russie », a-t-il indiqué en rappelant que ce pays est devenu ces derniers temps un centre de rayonnement pour le recrutement d’anciens militaires, démobilisés, pour des opérations spéciales à travers le monde.
L’enquête de la chaîne de télévision allemande DW vient appuyer les craintes de plusieurs pays qui ont alerté sur le jeu trouble de cet émirat, devenu un élément de déstabilisation à travers le monde. Son rôle dans la chute du dirigeant libyen El-Mouammar Gueddafi et la situation de crise que vit ce pays est la parfaite illustration des complots qu’il trame contre la souveraineté et la sécurité des pays qui ne sont pas dans le giron des normalisateurs avec l’entité sioniste. Au Yémen, Abou Dhabi a tout fait pour s’aborder toutes les tentatives de réconciliation et ce pays vit aujourd’hui une division que les négociations menées sous les auspices de bonnes volontés n’ont pas encore réussi à combler.
La BBC dans un récent reportage a révélé que cet émirat du Golfe a recruté des mercenaires notamment des États-Unis et Israël pour constituer des unités spécialisées dans les assassinats ciblés notamment au Yémen et au Liban. Un autre fait a été rappelé par des observateurs qui ont indiqué qu’en 2009, Erik Prince, l’ancien militaire américain, patron de la compagnie de mercenaires « Black water » à l’origine de plusieurs assassinats et exactions en Irak notamment à Abou Ghreïb, avait constitué au profit des Émirats arabes unis une unité qui comptait près de 800 mercenaires étrangers utilisés dans des missions spéciales. Un différend avec les dirigeants émiratis avait entraîné la dissolution de cette force mais un récent article du « Washington post » avait indiqué que jusqu’à 2022 Erik Prince et d’autres anciens officiers américains continuaient à percevoir des salaires pour des services au profit du ministère de la Défense émirati. Ces révélations montrent comment ce petit État du Golfe, tombé dans les bras de l’axe du mal dans le monde, s’est transformé en une force de déstabilisation qui sous-traite pour Israël et les USA et qui leur prête même les services de ses mercenaires pour des missions de déstabilisation des pays qui ne se sont pas pliés à leur ordre. Les récents articles qui ont indiqué que ce pays mène un véritable travail de sape dans la région du Sahel, sont une autre preuve que les Émirats arabes, qui ont couvé tous les terrorismes du monde, s’apprêtent à franchir de nouvelles étapes dans leur soumission aux ordres des américains et leur protégé israélien et à devenir leur arme fatale pour tous leurs coups tordus.
Slimane B.
