L’organisation internationale Save the Children, a émis un avertissement alarmant concernant la situation critique de 346 000 enfants de moins de cinq ans dans la bande de Ghaza, exposés à la famine en raison de la détérioration continue des conditions de santé suite au siège imposé par Israël sur cette enclave palestinienne. L’organisation internationale a souligné que « ces 346 000 enfants constituaient le groupe le plus vulnérable face au risque de famine, alors que la situation humanitaire dans la bande de Ghaza se dégrade rapidement ». Save the Children a expliqué que « les chiffres actuels indiquent qu’un enfant sur trois de moins de deux ans dans le nord de Ghaza souffre d’émaciation, une augmentation par rapport à un enfant sur six enregistré en janvier dernier ». Ces enfants en situation de famine à Ghaza se voient refuser l’accès à la nourriture et aux soins médicaux indispensables à leur survie, en raison de l’entrave à la circulation des denrées alimentaires et de l’effondrement du système de santé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a régulièrement mis en garde contre les conséquences désastreuses de l’effondrement du système de santé à Ghaza, résultant des hostilités israéliennes dans cette région qui perdurent depuis plus de six mois.
Forte augmentation de la mortalité néonatale
La mortalité des nouveau-nés est en forte augmentation à Ghaza, avec un nombre important de bébés naissant avec un poids insuffisant, selon l’Organisation mondiale de la Santé qui s’est basée sur les témoignages des médecins locaux. La porte-parole de l’OMS Margaret Harris a exprimés des regrets concernant la disparition du complexe hospitalier Al-Shifa. Harris a souligné lors d’une conférence de presse régulière de l’ONU à Genève que divers médecins notamment dans les services de maternité ont observé une augmentation significative du nombre d’enfants naissant avec un faible poids et ne survivant pas à la période néonatale en raison de leur petite taille à la naissance. Elle a également souligné l’importance critique de l’hôpital pédiatrique Kamal Adwan, qui accueille chaque jour au moins 15 enfants mal nourris, en notant que les besoins en ce sens deviennent de plus en plus urgents.
L’ONU condamne l’assassinat sioniste de travailleurs humanitaires
L’assassinat de travailleurs humanitaires par l’armée israélienne à Ghaza suscite la condamnation du Secrétaire général de l’ONU pour des décès jugés « inadmissibles ». La mort des collaborateurs de l’ONG World Central Kitchen lors d’une frappe israélienne à Ghaza est décriée comme un signe flagrant de mépris pour la sécurité des travailleurs humanitaires par le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU. Il a souligné que « de tels événements, en augmentation, reflètent un mépris évident pour le droit humanitaire international et la protection des travailleurs humanitaires ». Le Secrétaire général Antonio Guterres a également déploré le nombre croissant de travailleurs humanitaires tués par l’armée israélienne, dépassant désormais les 196, dont plus de 175 étaient affiliés à l’ONU.
Il a qualifié cette situation d’inadmissible et a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat ainsi que sur l’acheminement urgent de l’aide humanitaire à Ghaza. Depuis près de six mois, l’armée israélienne mène une agression brutale dans la bande de Ghaza, alors que la région est confrontée à une menace imminente de famine. En réponse à l’attaque ayant coûté la vie à sept de ses membres, World Central Kitchen a annoncé la suspension de ses activités dans la région. Les victimes comprennent des ressortissants de plusieurs pays, dont l’Australie, la Pologne, le Royaume-Uni, ainsi qu’un citoyen avec une double nationalité américaine et canadienne, en plus d’une personne palestinienne, selon les informations fournies par l’ONG.
L’UNRWA a perdu 176 employés
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré que depuis le 7 octobre, au moins 176 de ses employés ont perdu la vie dans la bande de Ghaza suite à des actions menées par l’entité israélienne. Dans un communiqué publié sur sa plateforme, l’agence onusienne a souligné que « ces décès incluaient des membres du personnel tué alors qu’ils étaient en service ». Selon l’UNRWA, le nombre de travailleurs humanitaires tués dans la bande de Ghaza au cours des six derniers mois dépasse celui de tout autre conflit.
Le commissaire général de l’agence, Philippe Lazzarini, a rapporté le 24 mars que les forces d’occupation israéliennes avaient informé l’ONU qu’elles ne permettraient plus aux convois humanitaires de l’UNRWA d’accéder à la partie nord de Ghaza. Le 13 mars, l’UNRWA avait précédemment déclaré que le nombre de ses employés tués depuis le début de l’escalade de l’agression à Ghaza s’élevait à au moins 165, avec plus de 150 de ses installations subissant des dommages matériels, dont certaines ont été entièrement détruites.
M. Seghilani
