Le charlatanisme a de beaux jours devant lui. Il sévit même ces jours-ci dans nos hôpitaux, de surcroît en pleine pandémie. Le fait scandaleux s’est déroulé dans le service de médecine interne de l’hôpital de Boufarik, où des malades du Covid-19 sont pris en charge. L’auteur assume publique son acte, dont la scène, filmée, est partagée sur les réseaux sociaux. Arborant une tenue de protection bien étoffée, un pseudo-assimilé du corps médical propose, toute honte bue, des pots remplis d’une potion aux herbes, à un patient, visiblement atteint du virus mortel, étant allongé sur le lit d’hôpital. Le plus étrange dans cette imposture médicale, c’est que ce « complément alimentaire » aux vertus « fortificatrices de l’immunité » est concocté par des « professeurs universitaires » et à leur tête un certain Farès Mesdour. Oui, l’économiste fanfaron connu sur les plateaux de télévision. On lui reconnaissait jusque-là le titre. Mais de-là à inventer une potion magique et de charger un obligé à pavaner dans les hôpitaux pour jouer avec la santé publique…là ça devient un fait criminel passible de sévères sanctions. Cet usurpateur ne s’est pas arrêté là, puisqu’il « prescrit » une bonne prise de ce produit douteux à plusieurs fréquences de la journée. Au-delà des formes, de quel droit un économiste et son sbire s’immiscent-ils dans un domaine aussi sensible en cette situation de crise ? De quel droit se permet-on encore d’accéder dans un hôpital de façon aussi déconcertante pour jouer au médecin ? À quoi servirait alors le protocole de traitement par la Chloroquine adopté et lequel doit être suivi avec rigueur par une équipe médicale bien certifiée? Est-on descendu si bas à ce point ? Cette grave dérive dans l’hôpital de Boufarik doit interpeller au plus haut point le ministère de la Santé. Car, si le ridicule ne tue pas son auteur, il peut tuer un malade, lui, qui se bat contre la mort. Autrement dit, les autorités sanitaires devraient ordonner l’ouverture d’une enquête pour élucider les tenants et aboutissants de cette affaire.
Berraf interdit de sortie du territoire national
L’ancien patron du Comité olympique algérien est dans le collimateur de la justice. Mustapha Berraf, qui avait quitté la présidence du COA par la petite porte, au lendemain de la vidéo-scandale qui l’aurait montré bien debout après l’entonnement de l’hymne d’Israël, a fait l’objet d’une ISTN. Selon des sources bien informées, cette mesure judiciaire a été rendue le 8 mars dernier par le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs. Tombé en disgrâce, l’ancien boss de l’organisation olympique sera poursuivi pour dilapidation de deniers publics. Et ce sont là les premières conclusions de l’enquête menée sur la gestion des affaires du COA.
Une personne sauvée d’une tentative d’immolation à Mostaganem
Les éléments de police ont sauvé, dimanche à Mostaganem, une personne qui a tenté de s’immoler par le feu, dans une place publique dans la wilaya de Mostaganem, indique un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). «En date du 19 avril 2020, une vidéo est relayée sur Facebook et certains sites électroniques montrant une personne portant dans sa main une bouteille contenant un liquide inflammable, qui menaçait de s’immoler par le feu dans une place publique de la commune de Hadjadj, daïra de Sidi Lakhdar (w. Mostaganem)», précise la même source. «Les faits remontent au 19 avril 2020 aux environs de 10h30, lorsqu’une patrouille de police a remarqué la présence de 3 personnes à bord d’un véhicule devant la gare routière.
Après vérification, il s’est avéré que le propriétaire du véhicule exerçait une activité commerciale non autorisée, à savoir: transport illégal de personnes, en violation des dispositions du décret exécutif 20-69 du 21 mars 2020 portant mesures préventives contre la propagation du COVID-19». À cet effet, les procédures légales inhérentes à cette infraction ont été appliquées», ajoute le communiqué. «Vers 10h45 du même jour, le propriétaire du véhicule s’est rendu au siège de la Sûreté urbaine où il s’est aspergé le corps d’un liquide inflammable en menaçant d’y mettre feu, dans l’objectif de faire pression sur les policiers pour lui restituer les documents du véhicule» , a encore expliqué la DGSN.
En dépit de plusieurs tentatives de deux policiers en tenue civile pour le convaincre de renoncer à son acte, la personne en question a mis le feu à son corps. Heureusement, les deux policiers sont intervenus rapidement pour éteindre le feu et le sauver. Le concerné qui a été transféré au service des urgences de l’hôpital de Sidi Ali où il a reçu les soins nécessaires, n’est plus en danger. Le procureur de la République territorialement compétent a été saisi des faits.
Décès du Cheikh du malouf, Kaddour Darsouni
Le Cheikh du malouf, Kaddour Darsouni est décédé lundi, aux premières heures de la journée, à l’âge de 93 ans des suites d’une longue maladie, a-t-on appris auprès de la direction locale de la culture. Le défunt Kaddour Darsouni est l’un des piliers de la chanson malouf et avait œuvré inlassablement à sa préservation tout au long d’une riche carrière artistique qui a duré plus de 70 ans afin de transmettre cet art, au point d’être surnommé «le formateur des générations». De son vrai nom Mohamed Darsouni, né le 8 janvier 1927 à Constantine, celui qu’on surnomme «le dernier des Mohicans» avait consacré le plus clair de sa vie à l’enseignement de cette musique savante au sein du Conservatoire municipal, avant de créer en 1995 l’association des élèves du Conservatoire du malouf de Constantine. Le défunt sera inhumé lundi au cimetière Zouaghi Slimane de Constantine après la prière du Dohr.
Oran : une personne placée en détention dans une affaire de diffusion de rumeurs portant atteinte à l’intérêt national
Le juge près le tribunal d’Aïn Turck (Oran) a placé en détention, dimanche, une personne impliquée dans une affaire de diffusion de rumeurs portant préjudice à l’intérêt national, a-t-on indiqué dans un communiqué dont une copie a été remise à l’APS. Il s’agit, selon le communiqué, d’une affaire de publication sur les réseaux sociaux de fausses informations selon lesquelles des personnes placées en quarantaine au complexe touristique «Les Andalouses» auraient quitté le confinement en utilisant leurs connaissances. Conformément aux dispositions de l’article 11 paragraphe 3 de la loi des procédures pénales, l’auteur de telles rumeurs qui, à l’heure actuelle, sèment la confusion et la panique au sein des citoyens, a été présenté dimanche devant le juge . Les faits de l’affaire remontent au 23 mars, lorsque des informations sont parvenues à la section de recherche de la gendarmerie d’Oran selon lesquelles l’auteur d’un message sur les réseaux sociaux, âgé de 30 ans, véhicule des rumeurs que les enquêtes ont démontré qu’elles sont dénuées de tout fondement. Arrêté, le prévenu a été présenté dimanche devant le juge pénal du tribunal d’Aïn Turck. Son affaire a été qualifié de délit subversif à des fins de propagande visant à porter atteinte à l’intérêt national et a été placé en détention préventive.
Sétif : ouverture d’enquêtes sur 20 affaires de diffusion de faux tracts sur les réseaux sociaux
La brigade de lutte contre la cybercriminalité dépendant du service de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Sétif a ouvert des enquêtes approfondies sur 20 affaires relatives à la publication de faux tracts sur Facebook, a-t-on appris dimanche du responsable de la cellule de communication et des relations publiques de ce corps de sécurité. L’opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de cybercriminalité surtout en cette conjoncture marquée par la propagation du coronavirus, a déclaré à l’APS le commissaire de police Abdelouahab Aissani Ces enquêtes sont en cours par la brigade de lutte contre la cybercriminalité en collaboration avec les brigades de la police judiciaire dépendant des 20 sûreté de daira de la wilaya de Sétif, a fait savoir le même responsable, affirmant que la sûreté de wilaya est mobilisée pour lutter contre les fausses informations diffusées sur le réseaux sociaux à propos du Covid-19.