Un haut responsable militaire, affilié au gouvernement d’union national libyen (GNA), a affirmé, dans une déclaration reprise par la télévision libyenne, que les forces gouvernementales vont bientôt avoir sous leur contrôle la ville libyenne de Syrte.
Sur cette opération, le chef de la salle des opérations militaires Ibrahim Beït Al-Mal a attribué le retard des opérations militaires pour la prise en main de Syrte, à la présence « d’avions étrangers », entravant les avancées de forces militaires affilées au GNA. Estimant que les installations actuelles « sont bien meilleures qu’auparavant », le responsable militaire a souligné que les forces du GNA «sont stationnées dans la zone d’Al-Buwaïrat et derrière la zone d’Al-Jarf au sud d’Abu Quraïn et d’Al-Washeka » cite-t-il avant d’ajouter que ces positionnements en sont « pour éviter d’être exposées aux attaques d’aviation de guerre ». Poursuivant dans ses déclarations, Beït Al-Mal a affirmé que le travail des forces du gouvernement d’union nationale, « est en plein essor » pour l’installation, a-t-il poursuivi « des systèmes de défense aérienne» qui aboutiront, selon lui « à des résultats dans un proche avenir », indiquant que « nous travaillons à plein régime pour installer les systèmes de défense aérienne » a-t-il déclaré, rapportent des médias locaux, hier. Il y a lieu de rappeler que la déroute du général à la retraite Khalifa Haftar, contraint, par les avancées des forces du GNA, à reculer de Tripoli et de l’Ouest libyen. Ce dernier a signé un appel à un cessez-le-feu, qui n’a pas été accepté par le gouvernement de Fayez Esseradj. Les nouvelles donnes sur la scène libyenne inscrivent la crise libyenne sur la voie d’une nouvelle étape, laquelle sera déterminante pour la suite qu’elle aura, si les appels à la reprise du dialogue entre les libyens demeurent sans échos, de l’extérieur de la Libye avant l’intérieur, au regard des interférences et des ingérences étrangères, à l’origine du pourrissement de la situation dans ce pays. Plongé depuis 2011 dans le chaos, suite à l’effondrement de la vie politico-constitutionnelle, avec notamment l’intervention militaire de l’Otan dans ce pays, le peuple libyen peine à lancer un processus politique à même de sortir son pays du désordre chaotique, profitant aux acteurs étrangers qui se livrent batailles, par procuration en Libye, pour leurs intérêts respectives, opposés à ceux du peuple libyen.
Karima Bennour
