Un reporter dans la foule / Circulation routière : du nouveau !

La route s’emballe. Un flot d’informations, concernant le réseau routier, a été constaté ces jours-ci. Si dense qu’un tri s’impose. On commence par la toute dernière info. Elle nous vient du ministère de la Poste et des Télécommunications. Daté de lundi dernier, le communiqué publié à cet effet précise que « l’itinérance nationale a été activée pour permettre aux usagers de passer des appels d’urgence sur l’autoroute Est-Ouest dans une première phase, avant une généralisation progressive de ce service à l’ensemble des axes routiers du territoire national ». Dans un souci de clarté, le même communiqué ajoute que « Cette initiative, première du genre depuis le lancement de la téléphonie mobile en Algérie, permettra aux citoyens, quel que soit leur emplacement sur cette autoroute et en cas d’absence de couverture de leur opérateur mobile, de passer des appels d’urgence, en utilisant les réseaux des autres opérateurs disponibles ».
En plus clair encore « il s’agit des numéros d’appels suivants : Gendarmerie nationale (1055), Sûreté nationale (1548) et (17), Protection civile (1021) et (14), et la Direction générale des forêts (1070) ». On remarquera que le N° d’appel de « l’Algérienne des Autoroutes » (ADA) n’est pas mentionné. Ce qui peut, sauf erreur, signifier que par appels d’urgence on entend les « cas d’accidents ». Pour les grosses pannes du véhicule en rase campagne sur l’autoroute, il ne vous reste que la prière de voir un mécanicien s’arrêter pour vous dépanner ou vous remorquer. Avant cette info, jeudi 22 mai dernier, le ministre des Travaux publics, Lakhdar Rekhroukh, qui répondait à une question orale d’un député a indiqué avoir « lancé une étude approfondie pour trouver des solutions adéquates face à la dégradation constatée au niveau de l’autoroute Est-Ouest, conformément aux standards techniques modernes… Au terme de cette étude, les financements nécessaires seront requis dans le cadre des lois de finances, à compter de l’année prochaine, en 2026 ». C’est l’une des moins bonnes nouvelles d’apprendre que nous sommes seulement au stade de l’étude de maintenance qui devait démarrer en même temps que la réalisation, officiellement en 2007, de l’autoroute Est-Ouest. On avait même entendu parler de « maison du cantonnier ». Allez ! On passe à la bonne nouvelle. Elle est « tombée » sur le fil de l’APS samedi dernier.
« Un accord de coopération a été signé, à Alger, entre le ministère des Finances, le Commandement de la Gendarmerie nationale (GN) et la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), visant à généraliser le e-paiement des amendes forfaitaires liées aux infractions au code de la route, permettant la restitution instantanée des permis de conduire… Ce service numérique, qui reste facultatif, permet aux citoyens de régler leurs amendes forfaitaires directement auprès des agents de police et de la gendarmerie, via des cartes bancaires ou la carte « Edahabia » et à travers les terminaux de paiement électronique (TPE), de manière instantanée et sécurisée, 7j/7 et 24h/24, y compris durant les jours fériés et les occasions officielles et religieuses ». En plus clair, pour éviter que votre permis de conduire ne soit retenu par le policier ou le gendarme verbalisateur jusqu’au paiement de la contravention dans le premier bureau de poste, il vous sera tendu un TPE pour payer, sur le champ, par carte bancaire et vous repartez avec votre permis en poche. Si l’on tient compte de la première info concernant les « appels d’urgence », le paiement en ligne des contraventions ne sera possible qu’en zones urbaines.
Pour le pays profond, il faudra attendre un peu. Le temps de généraliser la couverture de connexion. Au moins sur le parcours de l’autoroute Est-Ouest par exemple. Une autoroute qui, en plus d’être isolée par endroits, et de plus en plus cabossée, bosselée, abimée et qui souffre d’une signalisation qu’il est urgent de mettre en conformité a plus que jamais besoin de liaison téléphonique pour réduire les accidents routiers. Encore faut-il ne pas s’éterniser sur « l’étude » d’un réseau ouvert à la circulation depuis près d’une décennie. Encore faut-il redéfinir le rôle exact de l’Algérienne des Autoroutes (ADA) dont l’une des missions est d’effectuer « l’entretien régulier des autoroutes…(et elle) contrôle la qualité de la signalisation… ». Une ADA née en 2016 de la fusion de deux structures identiques qui existaient auparavant. Cela fait un « peu beaucoup » de…temps. Pour quel résultat ?…
Zouhir Mebarki
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