Un projet de loi a été présenté en Irlande visant à criminaliser l’importation et la vente de produits issus des colonies sionistes et l’exploitation des ressources des territoires occupés, a rapporté le quotidien The Jerusalem Post.
Selon la même source, bien que l’objectif principal soit de boycotter les produits et services des colons, les dispositions du projet de loi pourraient permettre d’élargir son application à l’ensemble des biens et services sionistes, par le biais d’un simple décret déclarant l’ensemble de l’entité sioniste comme territoire occupé. L’Irlande est reconnue pour son soutien à la cause palestinienne et est un foyer actif de campagnes de boycott contre l’occupation sioniste. Récemment, Dublin a officiellement reconnu l’État de Palestine et a annoncé l’établissement de relations diplomatiques complètes avec lui. De plus, le 11 décembre dernier, l’Irlande a rejoint la plainte pour génocide déposée par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste devant la Cour internationale de justice.
Israéliens indésirables à Dublin
La guerre d’extermination, menée par l’occupant sioniste contre Ghaza, alimente un rejet grandissant des Israéliens dans plusieurs pays. Un Israélien a affirmé avoir été victime de harcèlement dans la capitale irlandaise, Dublin, et a partagé son expérience sur Instagram.
D’après The Jerusalem Post, Tamir Ohayon a déclaré avoir été pris à partie par deux femmes irlandaises lors d’un voyage d’affaires à Dublin, affirmant avoir été insulté et pris pour cible en raison de sa nationalité. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Ohayon rapporte que les femmes lui ont lancé : « Les sionistes ne sont pas les bienvenus en Irlande… À bas Israël… Israël disparaîtra bientôt ». Il a également affirmé qu’avant de filmer, l’une d’elles s’était renseignée sur lui, allant jusqu’à découvrir l’hôtel où il résidait. Face aux réactions suscitées par sa vidéo, il a indiqué qu’il éprouvait des difficultés à dormir et qu’il avait changé d’hôtel par crainte pour sa sécurité. Les Israéliens font face à une hostilité croissante à l’étranger en raison des crimes perpétrés à Ghaza. Cette situation pousse les médias sionistes à s’alarmer de l’isolement grandissant de leurs ressortissants. Dans le même contexte, l’organisation juridique Hind Rajab a déposé plusieurs plaintes visant à faire arrêter des soldats sionistes pour crimes de guerre commis dans la bande de Ghaza. Redoutant des poursuites judiciaires à l’international, l’armée d’occupation a décidé, en janvier 2024, de dissimuler l’identité de ses soldats engagés dans la guerre. De son côté, la radio publique israélienne a révélé que des organisations pro-palestiniennes avaient déposé près de 50 plaintes devant des tribunaux à travers le monde contre des réservistes israéliens.
M. S.