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Un « Lyon » pas comme les autres : Rachid Ghezzal, à la bonne heure !

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Après des années d’errance, à se demander même si l’Algérien avait l’étoffe d’un joueur de Ligue 1, Rachid Ghezzal explose depuis le début de l’année. Contre Lorient, le numéro 11 de l’OL a encore été une fois le sauveur de l’OL.

Avec un but et une passe décisive, Rachid Ghezzal a une nouvelle fois soigné ses stats contre Lorient. En feu depuis le début d’année, l’ailier lyonnais confirme enfin, à bientôt 24 ans. Mais que la route fut longue pour l’Algérien.
Une éclosion tardive. Rachid Ghezzal fait partie de la longue liste des joueurs de l’effectif lyonnais issus de l’Académie. Mais contrairement aux autres Njie, Lacazette, Tolisso ou Gonalons, qui ont éclos aux alentours de 20 ans, « Rachon » a pris son temps avant de s’épanouir au sein du jeu lyonnais. L’Algérien, qui fêtera ses 24 ans le mois prochain, a eu plusieurs fois sa chance, lors des trois dernières années sans jamais réussir à la saisir.
Avant 2016, le bilan de Rachid Ghezzal se résumait à un pauvre but et trois passes décisives en 36 rencontres sous le maillot de l’OL. Point d’orgue de ces débuts compliqués : une titularisation catastrophique face à Marseille l’an dernier, conclue par un remplacement à la 43e minute. Du côté de Lyon, plus personne ne croyait vraiment en l’éclosion du jeune Algérien. Totalement délaissé par Remi Garde, il y a deux ans, et presque jamais titulaire pendant l’ère Fournier, Rachid Ghezzal aurait même pu partir cet été si Bruno Génésio, alors adjoint, n’avait pas insisté pour qu’il reste…

Le déclic avec l’arrivée de Génésio
C’est de l’entraîneur lyonnais qu’est venu le déclic. Un jeune, l’Algérien faisait partie des chouchous de Bruno Génésio. Quelques jours après sa nomination, le nouveau technicien de l’OL lance Ghezzal face à Limoges, en Coupe de France. Face à un adversaire modeste et au milieu d’un match déjà plié, le Fennec inaugure sa frappe signature pour inscrire le but du 4-0 : un enroulé pied gauche en lucarne opposée. Depuis, plus rien n’arrête Rachon : sur les deux derniers mois, le numéro 11 des Gones totalise 4 buts et 4 passes décisives en Ligue 1, et s’est même fait une place en sélection en marquant face à l’Éthiopie la semaine dernière.
Du côté des supporters lyonnais, c’est l’incrédulité qui domine : qui aurait cru que le salut de l’Olympique Lyonnais cette saison viendrait de Rachid Ghezzal, incapable de réussir un contrôle il y a à peine 6 mois? Une chose est sûre : au sein d’une équipe orpheline de son maestro Nabil Fékir depuis plus de 6 mois, personne ne va se plaindre de voir un Rachon à ce niveau-là.

Une patte gauche magique façon Robben
Les surnoms vont bon train : de Kabyle Robben à Arjen Ghezzal, les supporters des Gones s’en donnent à cœur joie pour comparer Rachid Ghezzal à l’ailier des Pays-Bas. Et pour cause, l’Algérien de l’OL a repris avec succès le plus grand tube de la carrière du Néerlandais : un crochet pied droit pour se remettre sur le gauche, suivi d’un enroulé en lucarne. Ce geste, Rachid Ghezzal le teste au moins deux fois par match. Et ça fonctionne. Après avoir nettoyé la lucarne face à Limoges en Coupe, l’ailier de l’OL récidive contre Troyes, puis contre Angers. Dimanche soir, contre Lorient, Ghezzal a refait la même, mais côté opposé. Ne manque plus qu’un rasage de crâne pour que la ressemblance soit totale.
Et maintenant ? Avec les retours de blessures de Nabil Fékir et Mathieu Valbuena, la question de l’avenir de Rachid Ghezzal se pose. Avec un Maxwel Cornet en perte de vitesse depuis quelques matches, pas impossible que « Rachon » soit aligné en même temps que Fékir dans le 4-3-3 de Bruno Génésio, quitte à sacrifier Petit Vélo. Difficile d’imaginer Rachid Ghezzal sauter du onze avec des performances aussi exceptionnelles.
Avec une aussi forte densité en attaque (Lacazette, Cornet, Ghezzal, Fékir, Valbuena, Kalulu et même Perrin), l’OL se retrouve à devoir gérer des problèmes de riches. On ne s’en plaindra pas.

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