Un chirurgien volontaire à Ghaza, de nationalité américaine accuse les tireurs d’élite israéliens d’avoir délibérément ciblé et tué des enfants palestiniens avec des tirs à bout portant.
Le chirurgien en question a déclaré que ce qu’il a vu à Ghaza lors de sa première semaine surpasse toutes les tragédies dont il a été témoin au cours de sa carrière. Au cours des dernières 24 heures, les troupes israéliennes ont martyrisé 55 civils palestiniens et en ont blessé 110 autres lors de trois massacres visant des familles. « Toutes les catastrophes que j’ai vues au cours de mes 40 missions sur le terrain, y compris des catastrophes naturelles et l’attentat à la bombe contre le World Trade Center, ne sont rien comparés au carnage contre les civils que j’ai observé durant ma première semaine à Ghaza », a déclaré Perlmutter. Il a ajouté que la plupart des victimes étaient des enfants, en soulignant : « Je n’ai jamais rien vu de tel auparavant. J’ai vu des enfants brûlés et déchiquetés au-delà de tout ce que je n’ai jamais vu dans ma vie. » Cinq citoyens ont été tués mercredi à l’aube et d’autres blessés après que l’aviation israélienne a bombardé une maison dans la région d’Al-Jarn, au nord de Ghaza. Deux civils palestiniens ont été tués par balles de l’occupation à Khan Yunis, au sud de Ghaza, selon nos correspondants. Un sniper de l’armée israélienne a ciblé un jeune homme et un enfant à l’est de Khan Yunis, les tuant. Dans le même contexte, les forces israéliennes ont bombardé un groupe de citoyens dans le quartier de Sheikh Radwan, à l’ouest de la ville de Ghaza. Les hélicoptères israéliens ont ciblé le quartier de Tal al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Ghaza, avec des survols intenses de la zone. Au centre de l’enclave palestinienne, les avions de combat israéliens ont ciblé le camp d’Al-Bureij, tandis que les véhicules militaires israéliens ont ouvert le feu sur le nord du camp, la région de la vallée de Ghaza et le nord-est du camp de Nuseirat. De plus, les troupes israéliennes ont lancé des drones « Quadricoptères » dans diverses parties du camp de Nuseirat, semant la panique. À Khan Yunis, l’armée israélienne a fait exploser des bâtiments résidentiels dans la ville d’Al-Qarara, au nord-est de la ville, et ses véhicules ont ouvert le feu sur des maisons dans la ville de Bani Suhaila, au milieu de bombardements d’artillerie, en plus d’un bombardement qui a visé une maison dans la région d’Al-Satar. La région orientale de la ville de Hamad a également été frappée par des missiles. Le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, a déclaré que 150 000 personnes ont été déplacées de Khan Yunis rien que lundi, après que l’armée israélienne a donné l’ordre aux civils des quartiers est de la ville d’« évacuer immédiatement » et de se diriger vers la « zone humanitaire » créée à Al-Mawasi, à l’ouest de la ville. À Rafah, les avions israéliens ont bombardé la zone nord de la ville. Le bilan total des morts s’élève à 39 145 depuis le 7 octobre dernier, ont annoncé mercredi des sources médicales. Selon les sources, environ 90 257 autres personnes ont été blessées lors de l’offensive qui se poursuit depuis plus de neuf mois. Des milliers de victimes sont encore coincées sous les décombres et sur les routes, car les sauveteurs ne parviennent pas à les atteindre.
L’UNRWA s’inquiète pour l’enfance perdue au milieu de la guerre
L’agence des Nations unies pour l’emploi et le logement des réfugiés palestiniens (UNRWA) a déclaré mercredi que les enfants paient « le prix le plus élevé de la guerre à Ghaza, entre le déplacement et la peur de perdre leur enfance ». Dans une publication sur X, l’UNRWA a ajouté : « Nos collègues continuent d’offrir des activités psychologiques, sociales et récréatives pour leur donner le sentiment d’une vie aussi normale que possible. » L’agence a souligné l’importance de permettre aux enfants de vivre pleinement leur enfance. Louise Woottredge, responsable des communications de l’UNRWA, a déclaré mardi lors d’une interview avec BBC Radio 4 qu’Israël avait ordonné l’évacuation de plus de 80% de la bande de Ghaza, entraînant la fuite de milliers de Palestiniens de Khan Yunis.
150 000 civils contraints à fuir en une journée
Le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, a annoncé que 150 000 personnes ont été déplacées de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Ghaza, en une seule journée.
Lors d’une conférence de presse mardi, Dujarric a souligné que les ordres d’évacuation israéliens perturbent profondément la vie des habitants. Il a précisé que ces ordres, émis par l’armée israélienne avec un préavis très court par l’envoi de tracts avant les attaques, augmentent considérablement les risques pour la population. Dujarric a mentionné que 150 000 personnes ont été forcées de quitter Khan Yunis lundi. « Les gens ont dû fuir sans rien emporter avec eux, se dirigeant vers des zones dépourvues d’infrastructures, » a-t-il expliqué. L’armée israélienne a ordonné mardi aux habitants des quartiers est de Khan Yunis d’évacuer immédiatement et de se rendre vers la zone humanitaire créée à Al-Mawasi, à l’ouest de la ville.
M. Seghilani