L’Isie a annoncé officiellement, hier après-midi, lors d’une conférence de presse au Centre des médias au Palais des congrès, la victoire à la présidentielle tunisienne de Béji Caïd Essebsi avec 55,68% de voix contre 44,32% pour Moncef Marzouki. Le nombre de voix en faveur du nouveau président, Béji Caïd Essebsi, s’élève à 1731 529 voix contre 137 8513 pour l’ex-président provisoire Marzouki. Ainsi, Mohamed Béji Caïd Essebsi est déclaré officiellement premier président de la IIe République, au terme de la tenue, dimanche dernier, du deuxième tour de la présidentielle tunisienne. Après avoir gagné la première place des premières législatives organisées après l’adoption, février dernier, de la nouvelle constitution, le candidat du parti Nidaa Tounès vient d’être élu nouveau locataire de Carthage pour les cinq prochaines années. Le second tour du scrutin de la présidentielle tunisienne a enregistré un taux supérieur à celui du premier tour, ce qui place le nouveau président dans une position confortable, dans l’exercice du mandat pour lequel il a été élu. Le nombre total des électeurs à atteint, selon l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) 3189 672, celui des bulletins annulés 50 585 et des bulletins blancs 28 755. Les Tunisiens ont vécu la soirée du jour du scrutin, après la fermeture des bureaux de vote au rythme des manifestations de joie, des partisans du Béjé Caïd Essebsi, au moment où les médias et les responsables politiques ont réagi par des déclarations et contre déclarations sur le scrutin et la victoire annoncée du patron de Nidaa Tounès, vers 18h30, par Nabil Belam, responsable de l’Institut de sondage d’opinion Emrhod Consulting, sur le plateau de Nessma TV. Ce qui a fait réagir Adnène Mansar, directeur de campagne de Moncef Marzouki, insistant dans ses déclarations sur la nécessité pour Nida a Tounès «de respecter leur concurrent, le Dr Marzouki, les Tunisiens et l’Instance des élections, la seule habilitée à annoncer les résultats définitifs que nous nous engageons à respecter».
Le pourcentage annoncé par, Emrhod Consulting était de l’ordre de 52,8% pour Béji Caïd Essebsi, le donnant vainqueur de cette première présidentielle dans le cadre de la nouvelle constitution, et de 47,2% pour l’ex-président provisoire Moncef Marzouki. Dans la soirée du jour «J» du scrutin, Béji Caïd Essebsi, tout en gardant son calme, a déclare aux journalistes et à ses partisans : «Aujourd’hui, (ndlr : dimanche soir) la campagne électorale fait partie de l’histoire. Nous attendons calmement la proclamation des résultats définitifs de l’élection» et d’ajouter que «l’avenir de la Tunisie nous impose de travailler ensemble. Nous sommes tous au service de notre patrie», a-t-il déclaré. Les Tunisiens se souviendront longtemps de cette période difficile qu’ils viennent de dépasser et leurs attentes pour la période qu’ils viennent d’entamer sont grandes, notamment sur les questions sécuritaires et l’amélioration des conditions socio-économiques. Il faut noter, par ailleurs, que les électeurs tunisiens ont été appelés aux urnes trois fois de suite en l’espace de trois mois, à savoir pour les législatives, le premier tour de la présidentielle et son second, dont les résultats ont donné le favori, Béjé Caïd Essebsi gagnant. En attendant que les électeurs soient encore convoqués pour les prochaines élections locales, les Tunisiens suivront de près la composition future du gouvernement, après l’investiture officielle de Béjé Caïd Essebsi à la tête de la présidence de la IIe République. Il est à noter que l’Algérie a été la plus prompte à réagir à l’élection de Caïd Essebsi, par la voix du Chef de l’État qui a aussitôt transmis un message de félicitations au nouveau locataire du Palais de Cathage.
Karima Bennour